RDC-Plainte contre Kalev ? : JB Ewanga veut des excuses et estime que l'ex-super flic doit répondre de sa ''bêtise''

Vendredi 14 février 2020 - 14:52
Image
7sur7

Jean-Bertrand Ewanga compte faire partie du collectif d'anciens détenus déterminés à porter plainte contre Kalev Mutondo, ancien administrateur général de la redoutable agence nationale des renseignements (ANR).

Au cours d'une interview accordée ce vendredri 14 février 2020 à 7SUR7.CD, cet ancien député national exige des explications sur le traitement dont il a été victime de la part de Kalev. 

Ewanga souhaite aussi obtenir des excuses de la part de l'ex-bras droit de l'ancien président Kabila.

"La démarche consiste à trouver des explications mais aussi pour qu'il puisse présenter des excuses parcequ' il n' y avait pas des raisons pour qu'un député avec toutes ses immunités soit foutu en prison pendant une année"; explique l'ancien secrétaire général de l'UNC.

C'est cette confusion, cet état ubuesque de la démarche de notre ancien patron de service qui nous énerve et comme nous aspirons à un état de droit, des individus pareils doivent répondre de leur bêtise sans autre forme de procès, renchérit-il.

Le jour du dépôt de la plainte n'est pas encore connu. Ewanga dit attendre la concertation avec d'autres anciens détenus qui seraient également victimes de l'abus de pouvoir de l'ancien AG de l'ANR.

"C'est tout un collectif d'anciens prisonniers, on va se retrouver. Muyambo arrive demain à Kinshasa. On va voir Gecoco Mulumba et on fait les documents. On réunit les pièces", assure l'ancien gouverneur de l'Équateur sous le président Laurent Désiré Kabila. 

À noter que cette levée des boucliers des anciens détenus contre Kalev Mutond intervient alors que ce dernier est interdit de sortir du territoire national pour raison d'enquête. Une interdiction intervenue au lendemain de son interpellation par l'agence nationale de renseignements.

Pour rappel, JB Ewanga a été arrêté le 5 août 2014 pour outrage au chef de l'État (Joseph Kabila ndlr). L'ancien secrétaire général de l’UNC avait été libéré le 30 juillet 2015, soit 11 mois et 24 jours après son arrestation.

Elysée Odia