Goma : Des activistes pro-démocratie interpellés par la Police au Festival Amani depuis 5 jours croupissent dans un cachot

Mercredi 19 février 2020 - 22:13
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Société

 

Plusieurs mouvements citoyens évoluant dans la ville de Goma au Nord-Kivu, ont, dans une déclaration rendue publique ce mercredi 19 février 2020, déploré l'arrestation et la détention de 4 activistes pro-démocratie depuis le vendredi 14 février dernier lors du lancement du Festival Amani, pour des motifs qu'ils disent ignorer jusqu'à présent.

Mumbere Bwanapuwa, Jean-Paul Makeusa, Pierre Mutokwe et Trésor Kambale comme c'est d'eux qu'il s'agit, avaient été interpellés par les forces de l'ordre pendant qu'ils se trouvaient dans le site du Festival Amani. La Police les accusait de vouloir troubler le déroulement de cette messe culturelle de paix.

Accusations rejetées en bloc par les mouvements citoyens (LUCHA, Filimbi, Amka Congo, MNS, Rauya Simama et Echaa), qui se réservent le droit de descendre dans la rue dans les prochains jours si leurs camarades ne sont pas libérés.

"Leurs droits ont été violés par la Police qui les avait arrêtés sans aucun mandat et ils n'étaient même pas en flagrance. Leurs droits les plus élémentaires reconnus à un détenu n'ont pas été respectés durant les 5 jours de leur détention illégale et arbitraire au cahot du service des renseignements militaires de TD", déplorent ces structures citoyennes dans la note parvenue à 7SUR7.CD.

Si l'on en croit ces protestataires, leurs collègues sont torturés et n'ont pas de nourriture depuis le jour de leur interpellation. Ils exhortent la justice à dire le droit car leurs camarades "n'ont commis aucune infraction".

Il y a maintenant 3 mois, la Police avait lancé un avis de recherche et émis un mandat d'amener contre Mumbere Bwanapuwa. Il était accusé de commanditer des soulèvements populaires responsables de plusieurs casses, d'incitation à la haine tribale et participation au mouvement insurrectionnel par la tentative de formation d'une rébellion.

Il n'avait pas encore été appréhendé malgré une récompense de 1.000 dollars américains que la Police avait promise à toute personne qui le dénoncerait.

Glody Murhabazi, à Goma