RDC-meurtre des experts de l'ONU : "Les coupables n'ont toujours pas été reconnus" note la Société Congolaise pour l'État de Droit

Jeudi 12 mars 2020 - 22:43
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Sécurité

 

12 mars 2017, 12 mars 2020, cela fait pratiquement trois ans depuis l'assassinat des deux experts de l'organisation des Nations-Unies Michael Sharp et Zaida Catalan conduits par quatre accompagnateurs congolais le 12 mars 2017 à Moyo Muisuila près de la cité de Bukonde dans la province du Kasaï-Central.

La société civile pour l'État de droit (SCED), une structure de la société civile du Kasaï-Central, a, dans un document rendu public ce jeudi 12 mars 2020, souligné que le monde retiendra que s'agissant des experts onusiens, un procès est devant la justice militaire au départ devant le tribunal militaire de garnison, et, actuellement devant la cour militaire de l'ex Kasaï-Occidental.

A l'occasion de la commémoration de ce crime "horrible", la SCED note que les coupables n'ont toujours pas été reconnus, seul le dossier des experts onusiens est pris en charge par la justice alors que celui  d'accompagnateurs congolais, attend les résultats du test d'ADN du laboratoire du FBI à New York.

Nonobstant cela, cette structure de la société civile ajoute que les familles des victimes dont les membres avaient conduit les experts onusiens vivent dans une situation précaire sans assistance même à titre humanitaire des nations unies.

De ce qui précède, la société congolaise pour l'État de droit, rappelle au président de la République son engagement à lutter contre l'impunité et à faire émerger la justice pour que les responsables de ce crime qui qu'ils soient, soient réprimés et que les familles des victimes obtiennent juste réparation pour préjudices subis.

Elle sollicite enfin, l'intervention de l'ambassadeur des États-Unis en République Démocratique du Congo pour que les résultats du test d'ADN attendus de New York soient disponibles et transmis à la justice.

Alain Saveur Makoba, à Kananga