Tueries en Ituri : Les communautés victimes menacent de se défendre si le gouvernement ne met pas fin à ce "génocide" dans 15 jours

Vendredi 20 mars 2020 - 20:00
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Quatre communautés de la province de l'Ituri, principales victimes des exactions commises dans les territoires de Djugu et de Mahagi par la milice CODECO (Coopérative pour le développement du Congo) à savoir les Hema, Alur, les Mambisa et Ndo-okebo accordent un ultimatum de 15 jours au gouvernement congolais (à dater de ce vendredi 20 mars 2020), pour mettre un terme à l'activisme du groupe armé précité.

Dans une déclaration faite ce vendredi 20 mars 2020 pour lever la suspension des activités pendant 3 jours en Ituri, (suspension décrétée afin de protester contre les massacres de leur membres à Djugu et à Mahagi), ces communautés menacent de faire une légitime défense au cas où le gouvernement ne parvenait pas à anéantir la milice CODECO.

"Nous accordons au gouvernement un délai maximum de 15 jours pour mettre fin au génocide en Ituri, faute de quoi nos quatre communautés vont s'aligner dans le droit chemin de la légitime défense, un droit constitutionnellement garanti", ont-elles prévenu.

Dans le même cadre, ces communautés exigent au gouvernement de la République d'installer une base militaire avec des unités organiques en territoire de Djugu et positionnement des éléments de l'armée (FARDC) à la limite entre les territoires de Djugu et de Mahagi.
Elles exigent également que la province de l'Ituri soit déclarée une province en état d'urgence et que toutes les mesures y afférentes soient prises.

Séraphin Banangana depuis Bunia