Plus de 200 miliciens Maï-Maï qui opéraient dans le village de Buramba, groupement Binza en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) sous la conduite du chef rebelle "Je t'aime" et qui ont exprimé leur volonté de déposer les armes depuis dimanche 22 mars dernier, se sont enfin rendus aux autorités militaires mercredi 25 mars 2020.
Selon le major Ndjike Kaiko, porte-parole des opérations Sokola 2 Nord-Kivu, qui officialise la nouvelle, ces ex-combattants étaient munis d'une cinquantaine de leurs outils de guerre.
"Le général autoproclamé Kakule Je t'aime vient de se rendre aux FARDC à Buramba, groupement Binza, territoire de Rutshuru. Il amène avec lui une cinquantaine d'armes et plus de deux cent hommes et femmes", indique-t-il.
Pour sa part, le chef rebelle Je t'aime a insisté sur la sincérité de ses hommes de participer à la pacification de la région. Il promet qu'ils se battront aux côtés des FARDC pour détruire les poches résiduelles de ceux qui hésiteront de se rendre.
"Nos combattants ont décidé de quitter la brousse. Notre souci est de nous associer aux efforts menés par le gouvernement congolais. Nous nous rendons parce que nous sommes des Congolais. Nous sommes fatigués par la guerre de tous les jours. Nous appelons les autres à nous emboiter les pas mais s'ils ne veulent pas déposer les armes, on saura comment l'armée s'occupera d'eux et nous seront aux côtés des forces loyalistes pour les combattre", a-t-il promis.
Tout en saluant ce geste, la société civile demande aux autorités congolaises de prendre en charge ces hommes pour qu'ils ne reprennent pas les armes. Elle estime que l'indifférence du gouvernement face à d'autres rendus freine souvent le processus de désarmement volontaire des animateurs des groupes armés au Nord-Kivu.
Muhindo Kisatiro, à Butembo