
Dans une déclaration parvenue à 7SUR7.CD ce mercredi 22 avril 2020, le député national François Nzekuye déplore la persistance des pommes de discorde entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le Changement (CACH).
Le secrétaire national du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) affirme qu'il ne se passe pas un mois sans collision entre les deux plateformes qui composent la coalition au pouvoir.
Il appelle, par conséquent, à la tenue d'une réunion de clarification de l'accord de gouvernance FCC-CACH pour, selon ses termes, en évaluer le bénéfice mutuel et en tirer les conséquences dans l'intérêt de la République.
"Il ne se passe un mois depuis l'investiture du président de la République et l'installation des deux chambres du Parlement, sans qu'il n'y ait des pommes de discorde entre le FCC et le CACH, son partenaire... En tant que député, membre de la coalition FCC-CACH, j'appelle à une réunion de clarification de l'état de l'accord pour en évaluer le bénéfice mutuel. Il y a lieu de s'interroger sur la sincérité des uns et des autres sur la volonté de cheminer ensemble, au moins jusqu'à la fin du mandat et d'en tirer les conséquences qui s'imposent, dans l'intérêt de la République", déclare-t-il.
Pour F. Nzekuye, un fait probant qui met en exergue la méfiance entre les coalisés est l’ordonnance du chef de l’État demandant l’autorisation de l’Assemblée nationale et du Sénat en vue de proroger l'état d’urgence sanitaire.
Il précise par ailleurs, qu'une "erreur matérielle s’est glissée dans cette ordonnance" d'autant plus qu'elle porte atteinte au principe de séparation des pouvoirs entre le Parlement et l’exécutif en limitant l'ordre du jour.
Cependant, ce cadre du FCC fait savoir que plusieurs matières sont à traiter lors de la plénière notamment les autorisations de ratification des accords des dons et prêts que les partenaires multilatéraux et bilatéraux de la RDC ont signé avec le gouvernement. Il affirme, en définitive, la volonté des élus de la plateforme politique chère à Joseph Kabila, d'autoriser la prorogation de l'état d’urgence.
Merveil Molo