
Au cours d'une interview accordée le mardi 21 avril à la rédaction de 7SUR7.CD, Jean Bakomito est revenu sur l'ordonnance du chef de l'état signée le lundi 20 avril, limitant les matières à traiter lors de la prochaine plénière des deux chambres du parlement.
Pour ce sénateur, cette ordonnance du chef de l'état créée une frustration au sein des élus nationaux et des sénateurs en ce sens qu'elle remet en cause le rôle dévolu à cette institution qui est en train d'être soit réduit, soit rendu inopportun.
Il brandit, pour se faire, l'article 144 alinéa 5 et 6 de la constitution.
"Vous constaterez que l'ordonnance limite notre capacité de nous réunir simplement en ce qui concerne la prorogation de l'État d'urgence, cela pose problème et énerve un tout petit peu la constitution dans la mesure où pour les constituants, le parlement a un rôle à jouer et c'est pour cela qu'il a défini les matières ou les compétences pour lesquelles le parlement peut se réunir", explique cet élu du Haut-Uele.
L'ordonnance fixe pratiquement l'ordre du jour de ce que nous allons faire au parlement alors qu'il y a une séparation de pouvoir qu'il faut respecter qui est un principe sacro-saint, a-t-il renchéri.
Pour Jean Bakomito, la question sera débattue à la plénière qui est souveraine.
"Nous en appelons au chef de l'état pour que le rôle du parlement ne soit pas banalisé, ça va créer des frustrations et ce n'est pas bon. Nous sommes dans une coalition et les parlementaires ont un rôle à jouer dans l'avancement de cette coalition pour mettre fin à cette pandémie", affirme ce membre de la chambre des sages.
Jean Bakomito dit croire en la coalition et espère que cela ira jusqu'au bout et apportera les solutions à la population congolaise mais pour se faire, il invite les uns et les autres à ne pas créer les frustrations inutiles à travers les interprétations des textes et des suspicions.
Elysée Odia