Dossier Ogefrem : Anatole Kikwa s'accuse et innocente Patient Sayiba lors de sa sortie médiatique du 8 mai 2020 ( Tribune de Michel Mpangi)

Vendredi 15 mai 2020 - 10:27
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Il y a de quoi affirmé que Anatole Kikwa s'est accusé et a déchargé Patient Sayiba, actuel directeur général de l'Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem), lors de sa sortie médiatique du 8 mai 2020.

Des accusations de détournement, aux interpellations en justice, en passant par le dénigrement du "Port sec de Kasumbalesa", la caverne des détracteurs de Patient Sayiba commence à vomir ses commanditaires.

 En effet, la pilule devient de plus en plus amère au point que Anatole Kikwa Anatole est obligé, par l'évolution des événements, de sortir la tête en premier pour tenter de justifier  son bilan sans que personne ne l'y invite et ce, trois ans après son départ de la tête de l'Ogefrem.

En qualifiant le projet port sec de Kasumbalesa d'éléphant blanc, lors de sa sortie médiatique du 08 mai 2020 sur une chaine de télévision de la place, Anatole Kikwa s'est accusé en voulant accuser Patient Sayiba.

Une precision de taille. Le projet port sec de Kasumbalesa  dont le coût était initialement prévu à 126 millions, puis réévalué à 300 millions, ne saurait être qualifié d'éléphant blanc dès lors que tout le monde, sauf les ennemis de la Republique et les détracteurs du DG SAYIBA, s'investit pour qu'il voit le jour.

En effet, après l'achat du terrain par Madame Mayuma,  les premières études de faisabilité  (qui ont coûté plus d'un million  USD pour aboutir à  un coût global de 126 millions USD) ont été initiées par Anatole Kikwa lui-même. Se serait-il déployé autant durant son mandat pour offrir un éléphant blanc à  la République? Et pourquoi ça le deviendrait lorsque c'est quelqu'un d'autre qui l'exécute après l'avoir réévalué?

Que dire de la démarche du Gouvernement congolais d'appuyer et d'aligner cette initiative parmi les projets de la SADC? Sieur Kikwa serait-il entrain  de jeter le discredit sur le Gouvernement de son pays en insinuant que la République a présenté un éléphant blanc à la SADC? Qu'avait-il derrière la tête lorsque lui-même en vantait les mérites durant son mandat? 

 Aujourd'hui, plus d'une institution financière dont la BAD voient l'importance  de ce projet et se rallient à la démarche du DG Sayiba pour donner corps et vie à  ce prestigieux projet. 

A analyser de près les  allégations  de Anatole Kikwa, facile est de réaliser que  le problème est plus profond et même ailleurs.

En effet, les predateurs de la République qui s'attendaient  à  des rétrocessions dans ce projet ne se retrouvent pas dans le nouveau format mis en place par la transparence et l'orthodoxie de la vision managériale du DG Sayiba.   

C'est ainsi que  ce dernier devient pour eux la personne à mettre hors jeu à tout prix. Tous les coups sont permis pour parvenir à leur fin. Ils   recourent au dénigrement, à la calomnie, aux imputations dommageables...  

En passant à la télévision pour justifier son bilan alors qu'il n'est plus aux affaires depuis 3 ans, nous laisse dire que le manque de résultat, malgré toutes les agitations, fait suffoquer la caverne des détracteurs du DG Sayiba au point de commencer à livrer progressivement ses fils dont Sieur Kikwa, le maillon faible du complot, en premier. 

 Par ses déclarations désespérées et pleines d'incohérences, Anatole Kikwa  a beaucoup parlé  pour ne rien dire, mais livré inconsciemment des informations capitales qui l'accusent.

 En effet, il prétend avoir sorti l'Ogefrem de l'ombre comme s'il a fait mieux que son prédécesseur. DIEU seul sait. Il va plus loin et déclare n'avoir pas laissé des dettes alors que l'état financier sommairement présenté le 18 juillet 2017 par son directeur financier en prévision de la remise-reprise est interpellateur pour une ardoise de plus de 35 millions de dollars Usd.

Avec ce déficit financier, l'ardoise était trop salée pour une entreprise qui peine à  réaliser 30 millions par an sous son mandat. Pire encore, c'est sous son mandat que l'entreprise est plusieurs fois placée sous index de la Banque centrale du Congo ( BCC), mais aussi traquée par l'avis à tiers détenteurs de la DGI pour incivisme fiscal de près de 29 milliards de CDF.

Il en est ainsi des arriérés de plus de 4 mois de salaires et l'inexistence de couverture médicale en son temps (toutes les conventions médicales avec Monkole, Ngaliema,..., étant résiliées pour impaiement des factures).  

Pendant qu'il soumettait les travailleurs à cette misère innommable malgré toutes les revendications, Anatole n'avait que le triste vocable de "la morosité" comme refuge alors qu'il engraissait  ses partenaires ou protecteurs occultes.  

Entre temps, son Adjoint ( avec qui ils ont souvent failli en venir aux mains) en rigolait et en profitait pour créer  des occasions de renforcer la crise dans l'attente  de la titularisation en cas d'une éventuelle éviction de son titulaire. Helas, cette megestion ou climat malsain dénoncés haut et fort par le Banc syndical feront que ni l'un ni l'autre ne méritait encore la confiance de la haute autorité du pays.

Anatole Kikwa prétend qu'il n'a pas laissé d'arriérés de salaire alors qu'il a été hué et chassé lors d'une Assemblée générale  tenue par le Banc syndical et un personnel exacerbé notamment pour plus de 4 mois d'impaiement et tous les autres actes de megestion. 

Il semble même oublier que c'est à la suite de toute cette forte tension sociale ( qui n'admettait plus d'excuses ) qu'un protocole d'accord a été signé le 23 juin 2017 à l'issue d'une  tripartite convoquée
par la Tutelle et à laquelle le PCA, le DG, le DGA et le Banc syndical ont pris part.

Que dire du procès-verbal de remise-prise du 19 juillet 2017 dans lequel il est fait mention d' une abberation comptable d'un montant de moins 1 million dollars qu'il (Sieur Kikwa) aurait laissé dans les comptes?

Parlant  du   patrimoine iiimmobilier, Anatole Kikwa  s'accuse comme il l'y avait été poussé. Dans son propos, il déclare avoir  construit au moins 10 immeubles et avoir laissé un patrimoine immobilier évalué à  plus de 80 millions USD. 

Faux et archifaux. Nous apprenons de nos investigations que  4 immeubles sont à son actif dont celui de Kinshasa qui aurait coûté 8 millions USD, Lubumbashi 2 millions USD, Bukavu 2 millions USD et Lufu 70 milles USD. Ajouter à cela la réhabilitation des locaux  Botour à 700 milles USD et le batiment de Matadi. Et s'il le souhaite, on y ajouterait même l'achat de deux autogrues et deux camions remorques.
Tout cela ne fait pas plus de 30 millions USD.

Sans vouloir parler de la sufacturation de certains travaux et des défauts de construction flagrants, 
nous apprenons aussi que Anatole Kikwa, en quittant  l'Ogefrem, n'avait pas encore fini d'honorer la facture des travaux du siège, de Bukavu et que l'entreprise chinoise SZTC lui réclamait encore plus  de 700 milles USD au point de paralyser le fonctionnement des ascenseurs.

Atterrissons par le fameux contrat FRABEMAR soutenu par Sieur Kikwa et consorts. Ce soutien malencontreux nous laisse encore sans voie et nous révolte. Certes il faut veuiller à la traçabilité et contrôle des importations congolaises, mais vouloir reconnaître indéfiniment l'exclusivité et le monopole de ces opérations hautement sensibles à un opérateur étranger est un manque de respect pour la République.

 Patient Sayiba l'a compris en créant un logiciel national de gestion du fret à  l'importation et à l'exportation et en multipliant les mandataires stratégiquement répartis selon leur efficacité géographique respective. 

Monsieur le procureur général, à la lumière cette analyse, une
ation ou un mandat de comparution à Monsieur Anatole Kikwa sera une œuvre utile  pour la Republique et aura le mérite de vous éviter de vous tromper de cible. Il n'est pas exclut que Sieur cherche à détourner votre attention pour protéger ses mentors et les agents régulièrement révoqués pour détournement de plus d'un million USD. 

Selon les informations en notre possession, le Banc syndical  de l'Ogefrem se dit prêt à apporter sa coopération pour la manifestation de la vérité. La DGI, la CNSS,  l'INPP, les BANQUES, les archives internes, les divers partenaires de l'Ogefrem ont aussi des adresses bien connues pour être consultés à ce sujet.

Jean Michel MPANGI MUTOMBO, Analyse