RDC : Après la condamnation de Kamerhe, Fayulu et Muzito appellent la justice à se saisir du dossier "200 millions $" de la Gécamines

Lundi 22 juin 2020 - 09:40
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En République Démocratique du Congo, les réactions continuent de tomber au sujet du jugement final rendu par le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe dans le cadre du procès dit de "100 jours".

La dernière en date est celle de Martin Fayulu et Adolphe Muzito deux de quatre leaders de la coalition LAMUKA.

Dans une déclaration commune ce lundi 22 juin 2020, ils exigent que les responsabilités soient établies à tous les niveaux et invitent le président de la République Félix Tshisekedi à expliquer aux juges son rôle dans le cadre des travaux de son programme d'urgence.

"C’est une première étape, une bonne chose pour que les agents publics de l’Etat ne dilapident pas l’argent du trésor public...Nous réitérons notre exigence de voir les responsabilités être établies à tous les niveaux en rapport à toute personne qui avait la responsabilité dans le cadre de ce programme. C’est le cas de notre compatriote Félix Tshisekedi qui doit, pour des raisons légale, morale, éthique s’expliquer, fournir sa version des faits sur son vrai rôle dans le cadre d’exécution de programme de 100 jours, ceci pour éviter qu’un certain nombre de nos compatriotes ne puissent crier au complot et au règlement des comptes politiques à l’issue de ce procès", ont-ils déclaré.

En outre, le président de l'Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) et le leader de Nouvel Élan, invitent la justice à se saisir d’office de l’affaire 200 millions à la Gécamines.

Pour Martin Fayulu et Adolphe Muzito, la justice doit également s'intéresser à l'affaire d'1 milliard de dollars dépassé par la Commission Électorale Nationale Indépendante pour organiser les élections de décembre 2018.

Pour rappel, Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l'État, a été condamné à 20 ans des travaux forcés pour détournement des deniers publics (48 millions USD ndlr) et écopé de 15 ans de servitude pénale principale pour corruption.

Jephté Kitsita