Les députés nationaux et sénateurs de la province de l'Ituri sont montés au créneau pour dénoncer "la prédation planifiée par certains acteurs politiques" à travers la cession illégale des titres miniers de la SOKIMO dont "Nzani-Kodo" par ses mandataires à une entreprise fictive dénommée PIANETA mining and trading SARL.
Ils pointent du doigt le ministre des mines qui a approuvé cette cession en violation des articles 40, 41 et 42 du Code minier, par ses arrêtés ministériels non encore publiés au journal officiel à ce jour.
Dans une déclaration parvenue à 7SUR7.CD ce mardi 23 juin 2020, ces parlementaires sollicitent l'implication du chef de l'État aux fins d'annulation pure et simple de cession, de sanctionner ses auteurs et complices, et d'engager des poursuites judiciaires à leur encontre. Ce, pour sauvegarder les intérêts de cette société minière.
Ils appellent aussi le président Tshisekedi à nommer de nouveaux mandataires à la tête de la SOKIMO et les doter des moyens conséquents pour la relance de ses activités.
Les élus de l'Ituri reprochent, par ailleurs, aux dirigeants de la SOKIMO d'avoir failli à leurs attributions en concluant une joint-venture avec PIANETA pour former la société Kodo ressources, en défaveur de SOKIMO.
"Nous soulignons ici le fait que la société PIANETA encore moins KODO ressources ne disposent d'aucune expertise technique avérée de grande envergure. Nous prenons aussi acte qu'à ce jour, aucune de ces deux sociétés n'a rempli aucune de ses obligations contractuelles dont le paiement des pas de porte, de la rente et de l'apuration des droits superficiaires", ont-ils déploré.
Au regard de ce fait, ces parlementaires invitent le gouvernement, par le biais du ministre du portefeuille, de revisiter tous les contrats signés précédemment par la SOKIMO avec les différents partenaires, au suivi de ses dividendes auprès de Kigali Goldmine et aussi de doter Nzani-Kodo d'un partenaire fiable pouvant mener ce projet à bon port.
Merveil Molo