Le premier ministre a, au cours d'une réunion convoquée ce jeudi 25 juin 2020 en son cabinet de travail, à Kinshasa, instruit le ministre de l'intérieur de "traquer" et d'arrêter les auteurs des actes de vandalisme enregistrés lors des manifestations organisées, hier, dans la capitale contre les propositions de lois des députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata.
En outre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba a donné des instructions à Gilbert KanKonde de "veiller de manière permanente à l'inviolabilité du siège du Parlement et à la sécurité des biens et personnes".
Par ailleurs, le chef du gouvernement a chargé le ministre de la justice d'organiser les poursuites judiciaires à charge des personnes déjà appréhendées et de toutes celles qui seront identifiées comme ayant participé à ces manifestations "sauvages".
Pour Ilunga, la situation créée par ces manifestations est inacceptable dans un État de droit.
"Cette situation est inadmissible dans un État qui se veut de droit. Il est intolérable qu'un groupe de personnes sans qualité clairement définie s'érige en une force négative et tente d'imposer son diktat en foulant aux pieds les lois de la République au risque d'entraîner la nation dans des conflits intercommunautaires sanglants", lit-on dans le communiqué de la primature signée par Albert Lieke, porte-parole du premier ministre.
Selon la police de Kinshasa, 18 personnes dont 15 policiers et 3 manifestants ont été blessées lors des échauffourées du mercredi devant le Palais du peuple, siège du parlement. En plus, les résidences de quelques membres du Front Commun pour le Congo (FCC) ont été saccagées par les manifestants.
Prince Mayiro