"Le Congo n'est pas à vendre" (CNPAV) demande au chef de l'État de commanditer un audit financier, du patrimoine et des ressources humaines de la SOKIMO SA et de le rendre public.
Dans un mémorandum lui adressé et consulté ce samedi 27 juin 2020 par 7SUR7.CD, ces organisations membres de la société civile indiquent que cet audit constituera une base solide pour un plan de relance des activités de cette société minière.
Elles appellent en outre au lancement des appels d'offres ouverts et compétitifs afin de recruter de nouveaux partenaires pour la SOKIMO SA après audit de ses ressources, si telle est la stratégie adoptée dans un business plan global pour la SOKIMO SA.
"Les appels d’offres doivent être conformes à l’article 25 septies du Décret Nº038/2003 du 26 mars 2003 portant Règlement Minier tel que modifié et complété par le Décret N°18/024 du 08 juin 2018 et à l’article 3 de la loi N°08/008 du 7 juillet 2008.", insistent-elles.
Le CNPAV réitère sa position à l'intention des autorités congolaises sur l'annulation du protocole d’accord qui lie la société canadienne AJN et la SOKIMO SA afin d’éviter qu’AJN ne continue à lever des fonds sur les marchés internationaux, profitant des actifs souverains de la RDC à travers la SOKIMO SA.
"Ce protocole d’accord entame la crédibilité de l’Etat congolais quant à la gouvernance de
son secteur minier et des entreprises de son portefeuille", déplore-t-il.
Plusieurs voix s'élèvent pour alerter sur le bradage des ressources de la SOKIMO à AJN suite à la proposition faite par le ministre du portefeuille lors du 36ème Conseil des ministres, d'approuver la cession des parts sociales de la SOKIMO à cette entreprise minière canadienne.
Merveil Molo