Justice : Lors des délibérations, 2 juges se sont prononcés pour l'acquittement de Mukuna contrairement au président de la Chambre (Katende)

Vendredi 3 juillet 2020 - 17:13
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7sur7

Dans un entretien accordé à 7SUR7.CD ce vendredi 3 juillet 2020, maître Jean-Claude Katende a fait savoir que deux juges siégeant dans l'affaire viol sur Mamie Tshibola se sont prononcés, lors des délibérations, pour l'acquittement de l'évêque Pascal Mukuna.

Cependant, a-t-il précisé, le président de la Chambre devant laquelle l'affaire est appelée s'est prononcé contre cette décision. 

"Comme vous le savez, l'affaire était prise en délibéré depuis le 17 juin, il fallait que les juges rendent leur jugement le 25. Au cours des délibérations qui ont eu lieu, deux juges se sont prononcés pour l'acquittement de l'évêque Pascal Mukuna, alors que le président de la Chambre était contre la décision. Donc si nous comprenons bien, dans ce genre des questions, c'est la loi de la majorité mais fort malheureusement, le président n'a pas entendu les choses de cette oreille là, pour quelle raison ? Je ne peux pas vous dire", a dit ce membre de l'Éveil Patriotique. 

À en croire J-C Katende, c'est suite à cela que le président de cette Chambre du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Kalamu a décidé de la réouverture des débats ce vendredi pour décrypter la vidéo de la sextape, "sans les deux juges qui se sont prononcés en faveur de l'acquittement du responsable de l'Assemblée Chrétienne de Kinshasa (ACK)". 

Ces derniers, selon lui, ont refusé de signer l'avant dire droit pour la réouverture des débats, indiquant que "le Tribunal a été suffisamment éclairé sur cette affaire". 

Pour pallier l'absence de ces juges, Kimeme Kibonge, président de la Chambre, a fait appel à d'autres jugés qui n'étaient pas du siège, a signalé le président de l'ASADHO. Pour lui, cela constitue à la fois une faute professionnelle et une faute pénale. 

Par conséquent, il a laissé entendre que le Conseil de l'évêque Mukuna a saisi les autorités compétentes pour obtenir des sanctions contre le président de la Chambre qui "agit en violation des lois de la République". 

Prince Mayiro