
Selon une source proche du gouvernement qui s'est confiée à 7SUR7.CD sous anonymat, le président de la République a fait savoir aux membres du gouvernement ce vendredi 10 juillet 2020 en conseil des ministres, qu'il n'est pas d'accord avec ceux qui incriminent le peuple qui a manifesté le jeudi passé contre l’entérinement de Malonda à la tête de la CENI et contre les lois Minaku sur la réforme du parquet.
Cependant, précise notre source, le chef de l'État a condamné les violences des uns et des autres durant ces manifestations.
En outre, Félix Tshisekedi a indiqué que depuis Bruxelles où il était en séjour, il suivait la situation de près et avait demandé si les éléments de la police avait des munitions non létales.
"J'ai eu personnellement le commandant de la ville pour lui demander d'encadrer les marches", a-t-il dit à en croire notre source.
En outre, poursuit-elle, le président Tshisekedi a déclaré qu'il est "irresponsable" de créer le désordre et de demander aux autres de se taire. Allusion à la position de ses partenaires du FCC qui arguent qu’il s’agit du jeu démocratique aussi bien l’initiative Minaku que l’entérinement de Malonda.
"Je ne compte pas accompagner les incendiaires", a prévenu le 5ème président de l'histoire de la République démocratique du Congo.
Selon la police, le bilan provisoire de ces manifestations fait état de 2 morts du côté des manifestants et d'une trentaine des blessés, y compris dans les rangs des forces de l'ordre.
D'après le porte-parole de la police, Pierrot Mwanamputu, un policier "copieusement molesté" par des Kulunas durant ces manifestations, est entre la vie et la mort.
Mais d’après nos sources, le policier a succombé à ses graves blessures, notamment à la tête, après son caillassage.
Zabulon Kafubu