RDC: ACAJ encourage Global Witness et PPLAAF à brandir les preuves de leurs allégations contre Afriland First Bank devant la justice française 

Mercredi 15 juillet 2020 - 14:26
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Dans le cadre de sa campagne pour la promotion de l'État de droit et de la bonne gouvernance, l'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ) encourage Global Witness et PPLAAF à brandir les preuves de leurs allégations contre Afriland first Bank devant la justice française afin d'éclairer la lanterne du peuple congolais sur les griefs mis à charge de l'opérateur minier Dan Gertler, d'avoir contourner des sanctions américaines lui imposées en 2017 par un montage financier. 

Au cours d'une conférence de presse tenue ce mercredi 15 juillet 2020, son coordonnateur Me Georges Kapiamba fait observer que le rapport "Des sanctions américaines mine de rien" publié par ces deux Ongs fait l'objet d'une controverse, à travers les médias entre les parties concernées. 

Sans prendre parti, cet activiste des droits humains dit prendre acte du rejet de ces accusations par Afriland First Bank qui a porté plainte en France contre Global Witness et PPLAAF pour avoir "falsifié" des documents et ayant opposé une fin de non-recevoir à l'option de recourir à un cabinet d'expertise indépendant pour un examen contradictoire des éléments. 

Il affirme qu'il est impérieux que la justice française élucide cette affaire et que les responsabilités soient établies. Ce qui, selon lui, favorisera la dynamique de la bonne gouvernance en RDC.  

"Pour l'ACAJ, l'impératif de la recherche de la vérité oblige présentement les deux parties à verser, auprès des instances judiciaires françaises régulièrement saisies par la partie défenderesse, toutes les preuves pertinentes aux fins de soutenir leurs thèses respectives", a indiqué le coordonnateur de l'ACAJ. 

Me Kapiamba demande en outre à Afriland First Bank de continuer à jouer son rôle dans l'économie congolaise dans le respect des règles bancaires et coopérer étroitement avec la justice française dans la recherche de la vérité. 

Toutefois, il regrette qu'un tel rapport qui parle des ressources naturelles congolaises ait été publié à l'étranger sans qu'on y associe les acteurs oeuvrant dans ce secteur. 

"Cette situation doit s'arrêter. Plus que jamais, 60 ans, nous devons nous sentir tous impliqués dans cette lutte contre la corruption et le coulage des recettes", insiste-t-il. 

Pour mettre fin à ces dénonciations qui mettent en cause le secteur bancaire, Me Kapiamba recommande à la Banque Centrale du Congo de renforcer la conformité opérationnelle des banques congolaises aux standards internationaux relatifs à la lutte contre blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et aux sanctions financières.

Dans sa motivation que la lumière triomphe sur ce dossier qui met aux prises Global Witness et PPLAAF à Afriland First Bank, l'ACAJ appelle les organisations nationales et internationales de privilégier le principe de la diligence raisonnable dans la recherche de données devant faire l'objet de leurs rapports à publier et surtout veiller au strict respect des principes du contradictoire ainsi que des droits de la défense. 

Merveil Molo