
Les députés nationaux du Front Commun pour le Congo (FCC) Aubin Minaku et Garry Sakata ont été reçus ce dimanche 19 juillet 2020 par le cardinal Fridolin Ambongo à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
Il était question pour les deux élus du peuple au cours de cette rencontre, d'expliquer au cardinal Ambongo le bien fondé de leurs 3 propositions de loi "controversées" sur la réforme de la justice.
À l'issue des échanges, Aubin Minaku a indiqué à la presse qu'au stade actuel, lui et son collègue ne peuvent plus retirer les 3 propositions de loi.
"Nous n'avons plus tel que nous sommes là le pouvoir de retirer. Il est question que la loi soit analysée par la plénière. Mais avant d'être analysées, que les 3 lois soient plutôt programmées par le bureau de l'Assemblée nationale. Mais la programmation de ces 3 lois se fera en tenant compte notamment de la dynamique populaire", a dit Aubin Minaku.
Selon l'ancien président de l'assemblée nationale, pour que cette dynamique populaire soit positive, il faut respecter le devoir des députés d'informer la population sur les tenants et les aboutissants de ces 3 propositions de loi.
"Nous sommes respectueux de la population, nous sommes respectueux de ceux qui peuvent éclairer la lanterne de tout le monde notamment le cardinal, c'est ce que nous avons fait", renchérit Aubin Minaku.
Dans la foulée, Aubin Minaku annonce que lui et son collègue Garry Sakata échangeront dans les jours à venir avec les magistrats.
"Nous allons échanger avec les magistrats parce qu'ils sont les premiers concernés et pour le reste je vous garanti qu'il n'y a aucune disposition dans ces 3 propositions de loi qui violentent la population", conclut Aubin Minaku.
Pour rappel, les 3 propositions de loi initiées par les deux députés précités sont loin de faire l'unanimité au sein de la classe sociopolitique congolaise. Plusieurs mouvements de protestation sont observés dans plusieurs villes du pays pour exiger tout simplement le retrait de ces propositions de loi.
Au niveau de l'Assemblée nationale, le bureau dirigé par Jeanine Mabunda a décidé de renvoyer l'examen de ces 3 propositions de loi à la session ordinaire de septembre. À en croire le bureau de la chambre basse du Parlement, c'est le problème de timing qui est à la base de ce renvoi.
Jephté Kitsita