RDC : Le 1er ministre est resté muet durant le 41è conseil des ministres et le dossier des contreseings n’a pas été abordé (ministre)

Vendredi 24 juillet 2020 - 18:55
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Photo droit tiers

De l’avis d’un ministre qui s’est confié vendredi à 7SUR7.CD, la 41ème réunion du conseil des ministres a été la plus calme de toutes comme si les tensions qui minent la coalition gouvernementale avaient disparu par enchantement.

« La polémique autour des contreseings du ministre de l’intérieur sur les dernières ordonnances n’a même pas été évoquées au conseil », confie à 7SUR7.CD notre source.

Alors que l’on s’attendait à ce que les ministres selon leurs bords politiques, FCC ou CACH, se déchirent sur cette question, il n’en a rien été, d’après nos sources.

Le plus étonnant, ce que le premier ministre, qui avait vivement protesté contre ces ordonnances présidentielles, n’a pas pris la parole pour fustiger leur irrégularité, indique nos sources. Elles affirment que Sylvestre Ilunga Ilunkamba n’a même pas pris la parole tout au long de ce conseil des ministres post-marches FCC, présidé par le président de la République.

Nos sources ont confirmé que Félix Tshisekedi avait reçu le chef du gouvernement le mardi 21 juillet peu après son retour de mission, effectuée dans le Haut-Katanga.

Au cours de cet entretien, les deux têtes de l’exécutif national avaient parlé des résultats de la mission et des ordonnances querellées.

Mais dans la soirée du même mardi, poussé par sa famille politique, le premier ministre a fait un communiqué contre les ordonnances présidentielles. Ce qui avait tendu les rapports entre les deux personnalités. Dans son communiqué, le premier ministre avait demandé à être reçu de nouveau par le chef de l’Etat. Une demande d’audience qui n’a pas abouti. 

Les deux camps jouent à l’apaisement. De ce bras de fer, le président Tshisekedi sort renforcé. Car malgré ses virulentes protestations, le FCC n’attaquera pas les ordonnances présidentielles en justice, devant la cour constitutionnelle ou le conseil d’Etat, au risque de rompre le « deal » politique.

Zabulon Kafubu