Les enseignants membres de la synergie des syndicats des enseignants du Sud-Kivu ont décider d'initier une pétition pour exiger le départ du maire de la ville de Bukavu.
Ceci, suite à la répression de leur marche lundi dernier qu'ils jugent « violente et barbare ».
Dans une déclaration rendue publique à l'issue de leur assemblée générale extraordinaire et dont copie est parvenue à 7SUR7.CD ce mercredi 12 août 2020, ces enseignants comptent déposer aussi une plainte contre le maire de la ville et le commandant de la police pour avoir ordonné aux éléments de l'ordre de tirer sur eux.
Ils soulignent que le lundi dernier, plusieurs dégâts ont été enregistrés suite à cette répression « violente » de leur marche.
« Plus de 20 enseignants ont été blessés et plus de 30 téléphones appartenant aux enseignants ont été volés par les éléments de la police ainsi que le déshabillement d'une enseignante. Eu égard à cette situation, les enseignants condamnent fermement cet acte de barbarie dont ils ont été victimes », peut-on lire dans cette déclaration.
Les enseignants du Sud-Kivu rappellent que le mouvement de grève se poursuit jusqu'à ce que l'État congolais réponde à leurs revendications.
Ils invitent les parents à les accompagner afin que le gouvernement respecte leurs droits.
« Que les parents accompagnent les enseignants dans la lutte pour l'intérêt supérieur de l'enfant congolais, car un enseignant non payé ou mal payé ne peut pas donner un enseignement de qualité », déclarent-ils.
Il sied de rappeler que le lundi dernier, les enseignants ont organisé une marche à Bukavu pour exiger le paiement de leurs collègues Nouvelles Unités (N.U) et la suppression des zones salariales. Une marche qui a été dispersée, quelques minutes après son début, par la police à coups de bombes à gaz lacrymogène
Déogratias Cubaka, à Bukavu