Kasaï : Hausse des prix des produits de première nécessité sur le marché à Kamako

Mercredi 9 septembre 2020 - 07:38
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Les prix des produits de première nécessité ont pris, depuis la fin de la semaine dernière, une hausse vertigineuse sur les marchés à Kamako à plus ou moins 150 km de la ville de Tshikapa, a appris 7SUR7.CD de la société civile locale.

Les coûts du maïs et de l’arachide ont augmenté de plus de 30%. 

"Un ekolo de maïs qui coûtait la semaine dernière sur le marché local 10.000 FC (soit 5 USD) est négocié ce jour à 27.000 FC (soit 10.7 USD), le manioc qui se negociait à 10.000 FC (soit 5 USD) coûte aujourd'hui 20.000 FC (soit 10 USD), la mesure de haricots est passée de 800FC à 1200FC. Par ailleurs, la mesure d’arachide est passée de 1200 FC à 1700 FC", a dit à 7SUR7.CD, le président de la société civile de Kamako, Trudon Keshilemba Lamba, qui ajoute que beaucoup d’autres produits encore comme le carburant et l’huile de palme figurent dans la course à la hausse.

Pour Trudon Keshilemba, l'anarchie créée par l'administrateur du territoire Adjoint de Kamako, Gaston Matemboni, et les tracasseries causées par les services de sécurité et taxateurs sont à la base de cette flambée de prix à Kamako. 

"La seule source de ravitaillement reste les bayanda. Ces derniers sont tracassés tout au long de leur chemin jusqu'à Kamako", a-t-il dit.

Certains opérateurs économiques du secteur contactés par 7SUR7.CD lient cette hausse aux difficultés de transport et au coût élevé de ce dernier.

Les consommateurs eux s’en plaignent et dénoncent le fait que l’inflation coïncide avec la rentrée scolaire 2020-2021.

D’autres estiment que les causes de cette hausse des prix sont entre autre, la dégradation des routes de desserte agricole due au retour de la pluie.

"Toutes les voies qui mènent vers Kamako sont en mauvais état, le bac érigé sur la rivière Luangatchimu est noyé depuis le mois de mars alors qu'il y a un bac neuf abandonné par le transporteur aux environs de Kibulungu depuis le temps du gouverneur Manyanga", expliquent-ils.

Fabien Ngueshe, à Tshikapa