La communauté internationale, à laquelle a fait appel la famille politique de l’ancien président Kabila (FCC) dans son bras de fer avec le camp politique du président Tshisekedi autour de la prestation de serment de 3 nouveaux juges constitutionnels, a clairement choisi son camp en rehaussant de sa présence au siège du Parlement où ladite cérémonie s’est déroulée ce mercredi.
De nombreuses personnalités politiques, judiciaires et administratives mais aussi des diplomates ont, en effet, pris part à la prestation de serment des juges de la haute Cour, organisée au siège du Parlement congolais.
Parmi les diplomates qui symbolisent la communauté internationale, l'on a noté notamment la présence remarquable de Mike Hammer, ambassadeur des États-Unis d'Amérique en RDC. Les représentants des organisations internationales comme l’Union Européenne (UE) et de l’Union Africaine (UA) étaient également présents. On a aperçu aussi les ambassadeurs du Rwanda, de la Côte d’Ivoire et du Japon.
Cette présence du corps diplomatique à cette cérémonie de prestation de serment contraste avec le boycott observé et suggéré par le camp de l’ex-président Joseph Kabila.
Dans une déclaration faite mardi dernier après leur réunion tenue à Kinshasa, les cadres du FCC ont qualifié cette cérémonie d'"irrégulière".
Ils ont aussi pris à témoin la communauté internationale de constater la "retenue" dont ils ont fait preuve dans cette affaire relative à la nomination des juges constitutionnels.
En dehors de cela, les députés nationaux membres du FCC ont saisi hier la Cour constitutionnelle en interprétation des articles 97 et 158 de la constitution en rapport avec le même dossier. En attendant le traitement de leur requête, ils avaient demandé à la haute Cour de surseoir la cérémonie de prestation de serment des juges constitutionnels. Ce qui n'a pas empêché cet événement d'avoir lieu.
Prince Mayiro