
Des organisations de la société civile ont salué l'option levée par le chef de l'État dans son adresse à la Nation, notamment son engagement à mener des consultations avec les forces sociopolitiques pour créer une union sacrée afin d'impulser une nouvelle dynamique dans la gestion du pays.
Joint ce samedi 24 octobre 2020 par 7SUR7.CD, le coordonnateur national de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) s'est dit satisfait et réconforté par la communication du president Tshisekedi qui est en phase avec l'appel qu'il a lancé.
"Nous sommes particulièrement satisfaits au niveau de la NSCC et nous comprenons que le chef de l'État nous suit et suit même ce que la population est en train de faire. Nous avons lancé un appel qui a été rencontré par la communication du chef de l'État sur les plans de la forme et du fond, c'est ce qui nous réconforte", a affirmé Jonas Tshiombela.
Il a en outre demandé au chef de l'État d'aller jusqu'au bout de sa logique pour démanteler toute force qui fait obstruction à l'avancement du pays en procédant à la recomposition de l'espace de gestion de la gouvernance de la République car, a-t-il déploré, "la coalition FCC-CACH a tellement fait du mal à la population".
Dans ce même ordre d'idées, le président de l'Association Congolaise pour l'Accès à la Justice (ACAJ) espère que les pourparlers annoncés par le président Tshisekedi vont aboutir à la mise en place d'un gouvernement d'union nationale qui aura pour mission que d'œuvrer pour les intérêts du peuple.
"L'ACAJ avait déjà alerté depuis le 29 janvier 2020 dans son rapport sur la gouvernance d'une année de la coalition FCC-CACH. Cette coalition ne travaillait pas pour le progrès et qu'elle était devenue antonymique aux aspirations du peuple congolais. Par conséquent, il fallait entamer déjà des discussions avec les forces vives de la nation pour trouver une nouvelle manière de la gestion du pays. Que ces consultations débouchent sur la mise en place d'un gouvernement qui va réunir toutes les grandes forces politiques et sociales sur base d'un programme qui mettra en avant exclusivement les intérêts du pays", a indiqué Georges Kapiamba dans une interview accordée à 7SUR7.CD.
Dans la perspective de la mise sur pied de ce gouvernement qui puisse apporter des solutions idoines aux problèmes auxquels est confronté le pays, le président de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO) appelle le chef de l'État à nommer un informateur pour constituer sa propre majorité à l'Assemblée nationale.
"L'adresse du chef de l'État est responsable et marque son souci de faire participer tous les Congolais aux décisions qu'il va devoir prendre. C'est un discours qui montre son souci d'assurer une démocratie participative. À l'issue des consultations, nous estimons que le président de la République devra assumer sa responsabilité et prendre des décisions qui permettent à ce que tout ce qu'on a vécu avec la coalition FCC-CACH ne puisse pas continuer. Je pense qu'il faut aller au-delà de tout ça. Le président de la République doit voir comment aujourd'hui reconstituer la majorité au niveau de l'Assemblée nationale pour avoir un gouvernement des Congolais et Congolaises qui sont soucieux de faire avancer le pays. Le gouvernement avec le FCC ne permet pas au Congo d'avancer", a dit Jean-Claude Katende à 7SUR7.CD.
Dans son discours prononcé vendredi dernier à la Nation, le président Tshisekedi a expliqué que ces consultations visent la refondation de l'action gouvernementale autour des principes de participation à la gestion du pays.
Sa sortie médiatique est intervenue dans un contexte particulier où les violons ne s'accordent pas entre les coalisés au sujet de l'ordonnance présidentielle du 17 juillet dernier nommant 3 juges constitutionnels qui ont prêté serment mercredi dernier au Palais du peuple.
Le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila ne cesse de dénoncer la violation de la Constitution. Cette plateforme de gouvernement dit ne pas reconnaître ces hauts magistrats et ne sentira lié par aucun acte qu'ils poseront.
Merveil Molo