
Le président de la République a, dans son adresse à la nation vendredi, reconnu que les divergences persistent au sein de la coalition FCC-CACH près de deux ans après sa création.
Selon Félix Tshisekedi, ces divergences freinent l'élan du développement de la République démocratique du Congo.
"Nous avions choisi de gérer le pays au sein d'une coalition qui semblait constituer la solution idoine pour sortir le pays de ses différentes crises récurentes et préserver ainsi les acquis de l'alternance. Malheureusement, près de deux ans après, les divergentes qui existent entre les parties signataires de cet accord plombent les ailes de l'espoir de notre envol vers le développement", a déclaré le chef de l'État.
À en croire le 5è président du Congo-Kinshasa, ces divergences ne doivent pas être laissées à la merci d'un groupe politique. Elles nécessitent plutôt, d'après lui, un large consensus au niveau national.
"Ces divergences portent notamment sur les questions relatives à la paix et à la sécurité nationale, à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), à l'organisation des élections, à la gestion du portefeuille de l'État, à la territoriale, à la diplomatie, à l'indépendance de la justice et à l'instauration de l'État de droit qui sont un enjeu majeur pour notre nation. L'importance de ces questions nous convainc qu'elles ne doivent pas être laissées à la merci d'un seul groupe politique, elles nécessitent un large consensus national", a dit Félix Tshisekedi.
Parmi les dossiers sur lesquels les coalisés ne s'accordent pas il y a la nomination en juillet dernier par ordonnances présidentielles de nouveaux juges de la Cour constitutionnelle.
Malgré les contestations et les accusations de violation de la constitution portées contre le chef de l'État, ces hauts magistrats ont prêté serment mercredi dernier au Palais du peuple. Pour le FCC, Félix Tshisekedi a fait le forcing pour la tenue de cette cérémonie qualifiée d'"irrégulière".
Cette situation a renforcé la crise au sein de la coalition au pouvoir ; FCC-CACH. De ce fait, dans son adresse, le président Tshisekedi a annoncé le début dès la semaine prochaine des consultations auprès des forces vives du pays pour créer une "union sacrée de la nation".
Prince Mayiro