Initiées le 2 novembre 2020 par le président de la République Félix Tshisekedi, les consultations nationales ont pris fin mercredi 25 du même mois au palais de la nation.
Ces consultations de 3 semaines ont été lancées en vue de créer l'union sacrée de la Nation, à la suite de la crise qui prévaut au sein de la coalition au pouvoir FCC-CACH.
Plusieurs personnalités, acteurs politiques et de la société civile ont défilé au palais de la nation, dont quelques structures féminines.
Dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce jeudi 26 novembre, la présidente du Cadre de concertation de la femme congolaise (CAFCO) Rose Mutombo est revenue sur les différents points contenus dans leur cahier de charge présenté au chef de l’Etat.
À l’en croire, les femmes ont de prime abord, souhaité la réforme de la CENI, pour une bonne amélioration du processus électoral. « Il faudra évaluer le rapport de la CENI et, surtout, évaluer les points forts et faibles pour proposer des bonnes réformes », dit-elle.
Ensuite, les femmes ont suggéré le retour au deuxième tour de l'élection présidentielle, en vue d’une large légitimité du président qui sera élu.
Concernant la diplomatie, elles ont souhaité que le président de la République mette un accent sur les nominations des femmes, voir surtout dans quel intérêt on peut regrouper les différentes ambassades, pour un bon traitement des personnes qui travaillent pour le compte de la RDC à l'extérieur et la renumération à tout moment, en tenant compte du rapatriement de ceux qui ne sont plus en service, afin de ne pas porter préjudice aux familles de ceux qui ne sont plus aux postes.
Par rapport à l'insécurité dans l'Est, les femmes ont proposé au chef de l'État de réfléchir profondément ensemble avec le gouvernement, pour mettre de nouvelles stratégies en place, afin d’éradiquer l'insécurité qui bat son plein dans cette partie de la RDC et dans certains coins du pays. Aussi, tenir compte des permutations des différentes personnes aux postes pour qu'il n'y ait pas accoutumance ou habitudes de ces personnes par rapport aux endroits où ils sont affectés.
S’agissant des portefeuilles de l'État, ces femmes ont souhaité qu'on privilégie l'expertise des personnes qui travaillent dans les entreprises publiques qu’elles appellent ‘’les enfants maisons’’, souhaitant également que le président, par sa volonté politique, puisse être regardant dans les nominations des femmes dans les entreprises publiques, puisque cela en dépend.
Au sujet de la police, à la magistrature et à l'armée, elles estiment qu'on doit dépolitiser toutes ces nominations puisque ‘’toutes ces personnes sont des hauts fonctionnaires qui sont au service de la nation’’.
Quant à la coalition, elles ont dit au président de la République que c'est à lui de tirer les conclusions, étant lui-même à l’écoute des différentes personnes venues en consultation et le seul pouvant à la fin, avoir le thermomètre de ce qu'il doit faire.
« Mais, nous lui avons dit qu'il doit privilégier l'intérêt de la population. Il faut nécessairement que la décision qu'il va prendre puisse aller dans le sens de l'intérêt de la population », a déclaré Rose Mutombo.
À propos de l'Union sacrée, elles disent attendre ses conclusions, indiquant qu’elles pourront, si tel est le cas, faire un commentaire par rapport à sa décision plus tard.
Gloria Mbuya