RDC-Nouvelle gouvernance : Le mouvement ‘’RSLF’’ recommande au chef de l’Etat de matérialiser son engagement à faire jouer aux femmes "un rôle intense"

Mercredi 23 décembre 2020 - 22:20
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Dans une déclaration faite mardi 22 décembre 2020, relative au positionnement de la femme dans les institutions de la RDC, le mouvement ‘’Rien Sans les Femmes’’ a recommandé au président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à matérialiser son engagement exprimé, à faire jouer aux femmes et aux jeunes filles un rôle intense, actif et visible dans la nouvelle gouvernance.

RSLF a également invité le chef de l’Etat, en sa qualité de garant du respect de la Constitution, à prendre en compte l’expertise féminine sûre dans les différentes tractations et les imminentes mises en place, en garantissant aux femmes une place de choix au sein et à la tête de toutes les institutions du pays, tant au niveaux local, provincial que national.

Ce mouvement a aussi invité Félix Tshisekedi à s’impliquer personnellement et à veiller à ce que les femmes occupent de manière paritaire, les postes dans toutes les institutions du pays.

Outre le chef de l’Etat, ‘’Rien Sans les Femmes’’ a formulé des recommandations aux responsables de partis politiques et regroupements, entre autres de valoriser les compétences féminines au sein de leurs partis politiques ainsi que de s’impliquer avec responsabilité dans l’apaisement du climat politique actuel.

En effet, ce mouvement qui dit suivre avec intérêt la situation politique du pays, a salué les grandes résolutions prises par le chef de l’Etat lors de son discours du 6 décembre 2020, au terme de consultations nationales.

Un discours qui a pris en compte les préoccupations des femmes lui exprimées à travers différents mémos, ponctué d’un accent particulier sur la promotion des droits de la femme et la nécessité de l’implication de celle-ci dans l’ensemble des activités de la vie nationale, pour une politique plus volontariste d’encadrement et d’encouragement”, stipule la déclaration, lue par Fifi Baka, point focal de RSF à Kinshasa.

Cependant, ce mouvement se dit préoccupé suite à la perte du leadership féminin au perchoir de l’assemblée nationale, deuxième institution du pays, une position qui, selon lui, constituait une grande avancée dans la représentativité des femmes aux postes de prise de décision, plaçant la RDC dans le palmarès des États pro-genre.

“Sommes inquiets de la perte de cet acquis majeur que nous aurons bien voulu sauvegarder pour l’avancement de l’agenda genre consacré notamment dans la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, l’agenda 2063 de l’union africaine, l’agenda 2030 sur les objectifs de développement durable et la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur Femmes, Paix et Sécurité’’.

Par ailleurs, Rien Sans les Femmes se dit convaincu que ce n’est qu’avec une implication accrue des femmes dans les postes de prise de décision que la RDC pourra prétendre au développement, à une paix et à une sécurité durable.

Gloria Mbuya