Moïse Nyarugabo : "Le nom et l'identité de la communauté Banyamulenge ne peuvent pas se négocier"

Jeudi 1 avril 2021 - 11:05
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Le dialogue intercommunautaire pour la paix et la sécurité dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga dans la province du Sud-Kivu s'est clôturé le mercredi 31 mars 2021 à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. 

Présent à ces assises, le député national Moïse Nyarugabo a salué le fait que les communautés se sont parlées au niveau bilatérale. Il a, cependant, constaté avec regret que certaines communautés n'ont pas pu se parler.

"Le fait qu'il y ait des réunions bilatérales c'est une force. La faiblesse est qu'il y a des communautés qui n'ont pas eu le temps de se retrouver pour parler de leurs divergences", a déclaré Moïse Nyarugabo à la presse à la clôture dudit dialogue. 

S'agissant de la problématique de l'identité des Banyamulenge, cet élu du peuple a affirmé qu'elle est non négociable. 

"Pour la communauté Banyamulenge, son identité, son nom, sa citoyenneté sont des choses qui ne peuvent pas se négocier. Ni hier, ni aujourd'hui, c'est comme si on demandait à cette communauté de négocier son humanité. Personne n'a le droit de donner le nom à une autre. Après tout, toutes les communautés portent le nom qu'elles se sont données", a-t-il indiqué. 

Pour rappel, à l'issue de ce dialogue les groupes armés se sont engagés, au terme du processus de cessez-le-feu, de déposer les armes. En outre, certains groupes armés disent être favorables au programme DDRCS et d'autres peuvent être éligibles à intégrer les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) conformément à la loi.

S'agissant de 7 communautés qui ont pris part à ce dialogue, entre autres Babembe, Babuyu, Bafuliiru, Banyamulenge, Banyindu, Barundi et Bavira, elles se sont engagées à poursuivre le dialogue aux fins de vider davantage les divergences qui impactent négativement les relations entre elles, sous l'accompagnement des autorités locales, provinciales et nationales ainsi que les leaders des confessions religieuses.

À cet effet, ces 7 communautés ont recommandé au gouvernement de mettre en place des mécanismes de prévention et de gestion des conflits dans les entités territoriales décentralisées et sur l'ensemble des hauts et moyens plateaux d'Uvira.

Jephté Kitsita