Les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et ceux de la Police Nationale Congolaise (PNC) sont déployés dans les points chauds de la ville de Butembo ce lundi 05 avril 2021.
Ils se déploient pour empêcher la manifestation des associations et mouvements citoyens dont la LUCHA, qui exigent le départ de la Mission d’Organisation des Nations-Unies au Congo (MONUSCO) « inactive dans l'éradication des groupes armés dans l’Est du pays ».
Ce matin, les forces de sécurité encerclent les installations des casques bleus situées au quartier Bel-Air près de la mairie de Butembo, endroit choisi par les mouvements citoyens pour un sit-in de 10 jours.
Entre-temps, les activités socioéconomiques sont paralysées dans le centre ville. Du rond-point VGH à celui de SOFICOM, les militaires et les policiers sont déployés pour parer à toute éventualité. Dans le nord de Butembo (Furu, Ndlr) la tension est déjà vive. Des manifestants brulent des pneus sur la chaussée.
Samedi dernier, le mouvement pro-démocratie LUCHA a, lors d’un point de presse tenu à Butembo, promis de manifester dans la non-violence.
« Nous, on ne va contraindre à personne sécher ses activités. Mais il faut que la conscience puisse travailler normalement. Parce qu’il y a beaucoup d’aspects. Nous sommes dans une ville économique. Si chacun peut lutter à sa façon en disant par exemple que comme nous ne sommes pas sécurisés moi je ne paie pas les taxes, c’est une façon aussi ; un étudiant s’il peut sacrifier ses études pour nous rejoindre, s’il peut être à l’école en train de sensibiliser c’est aussi une lutte. Donc, pour nous, on a lancé une action à laquelle nous appelons à la participation de tout le monde. Mais, on ne va pas exiger à tout le monde de nous rejoindre », déclarait au micro de 7SUR7.CD Jean-Pierre Kasma, communicateur de la LUCHA section de Butembo.
Dans une résolution adoptée en décembre 2020, les membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies ont décidé de proroger le mandat de la MONUSCO jusqu’au 20 décembre 2021, suivant ainsi la recommandation faite par le Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres, dans son dernier rapport sur la République Démocratique du Congo.
La prorogation du mandat de l’opération de paix onusienne s’étend également à sa brigade d’intervention « à titre exceptionnel et sans créer de précédent ni aucun préjudice aux principes convenus du maintien de la paix », précise la résolution.
Joël Kaseso, à Butembo