Butembo : La LUCHA passe une 2e nuit en sit-in au rond-point VGH pour exiger le départ de la MONUSCO

Mercredi 7 avril 2021 - 20:05
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Photo 7SUR7.CD

Une vingtaine de militants des mouvements citoyens dont ceux de Lutte pour le Changement (LUCHA) sont en sit-in cette nuit au rond-point VGH, en plein centre ville de Butembo.

Il s'agit d'une deuxième nuit sur le même endroit avec comme objectif d'exiger le départ des casques bleus de la MONUSCO de l'Est de la RDC.

Du matin jusqu'à 19h de ce mercredi 07 avril 2021, 7SUR7.CD a constaté la présence desdits militants sur l'endroit où, la veille, ils ont été interpellés par la Police et relaxés autour de 4h du matin.

Selon Anelka Mwanya, communicateur de la LUCHA section de Butembo, les actions seront intensifiées jusqu'à obtenir le départ de la mission onusienne "qui a failli à sa mission dans la restauration de la paix dans la région de Beni".

« Du cachot au rond-point VGH, c'est une détermination. Et la MONUSCO doit comprendre que nous n'allons pas céder. On ne va pas céder tant que la MONUSCO ne quittera pas le pays. Nous sommes en train de le dire chaque jour, la MONUSCO a failli à sa mission », a-t-il expliqué à 7SUR7.CD.

Ce mercredi, les activités socioéconomiques sont de nouveau restées paralysées dans la ville de Butembo. Des boutiques, magasins, station-services, coopératives, banques et autres services ont gardé leurs portes fermées. Le litre de carburant est aussi passé de 2.000 à 2.500 FC chez les revendeurs. Ce qui a conduit en une circulation automobile timide dans la ville.

Il sied de rappeler par ailleurs, qu'en République Démocratique du Congo, le mandat de la MONUSCO a été prorogé d'un an en décembre dernier. Il prendra fin en décembre 2021. Le plafond des effectifs en uniforme de la MONUSCO est de 14.000 membres du personnel militaire, 660 observateurs militaires et officiers d'état-major, 591 policiers, et 1.050 membres des unités de police constituées. Un déploiement temporaire d’un maximum de 360 membres d'unités de police constituées est également autorisé à condition qu'ils soient déployés en remplacement du personnel militaire.

Joël Kaseso, à Butembo