La situation sécuritaire en province d'Ituri reste volatile en dépit des efforts fournis par le gouvernement congolais pour lutter contre l'insécurité qui sévit depuis 2017.
La semaine qui s'achève a été caractérisée par le regain de violences en territoire de Djugu, précisément dans la région de Fataki en secteur de Walendu-Djatsi, mais aussi sur la Route Nationale N°27 où le trafic reste interrompu suite à l'activisme des miliciens CODECO. En territoire d'Irumu, des affrontements entre les forces loyalistes et les miliciens du Front Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC) ont été également signalés à Nyakunde.
Face à cette situation, la société civile a, dans une lettre ouverte adressée au chef de l'État congolais Félix Antoine Tshisekedi le vendredi 16 avril dernier, menacé de décréter des journées sans activité sur toute l'étendue de la province si aucune solution n'est trouvée.
"La société civile, forces vives de l'Ituri informe les autorités compétentes que si jusqu'à lundi 19 avril 2021, ses revendications ne trouvent pas de réponse, elle projette trois journées ville morte allant du mardi 20 au jeudi 22 avril. Et si jamais rien n'est fait, des actions de plus grandes envergures vont suivre", peut-on lire dans ce document dont 7SUR7.CD s'est procuré une copie.
Il sied de noter qu'après la sensibilisation menée en territoire de Djugu par les émissaires du chef de l'État pour demander aux groupes armés d'arrêter de commettre des atrocités, une accalmie était observée sur terrain.
Cependant, ces miliciens signataires des actes d'engagement unilatéraux de cessation des hostilités ont repris les violences à Djugu, il y a quelques mois.
Séraphin Banangana depuis Bunia