A Kalemie dans le Tanganyika, les éléments de la police Nationale Congolaise (PNC) ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une marche de soutien notamment au gouverneur déchu, Zoé Kabila Mwanzambala.
A en croire le coordonnateur de la société civile locale, Modeste Kambazi qui s'est confié à 7SUR7.CD, il était question de marcher pour appeler les autorités au respect de la constitution.
Partis du siège de la société civile, les manifestants dont la majorité était constituée des pro-Zoé Kabila, ont été interceptés au niveau de Solika, au quartier Dav par la Police.
Cette dernière a fait usage du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, dont certains réclamaient la réhabilitation au poste du jeune frère de l'ancien président de la République, Joseph Kabila.
Une repression condamnée par le camp Zoé Kabila, qui parle d'une justice à double vitesse.
"La population est en débandade. La police n'a pas voulu que la société civile puisse marcher. Mais avant-hier, il y a eu marche des nos amis de l'Union sacrée, ils ont marché sans être inquiétés. La justice de ce moment roule à double vitesse. La population est en débandade en ce moment. La police a barricadé la route. Elle veut pas que les gens marchent pacifiquement. Il y a des crépitements des balles réelles, des bombes lacrymogènes...", a déploré Alvard Lubuli, interfédéral du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD).
Même réaction du côté de la société civile qui dit être étonnée qu'une marche pacifique pour soutenir les institutions soit reprimée.
"C'était pour interpeler les autorités, pour leur dire de respecter la constitution, cohésion nationale, la stabiliter des institutions. Avec l'allure où vont les choses c'est comme si il y a des dérives. On risque de connaître des dérives", a dit Modeste Kambazi, coordonnateur de la société civile.
Ce dernier souligne en outre que cette structure citoyenne prévoit une nouvelle marche le vendredi prochain.
Pour rappel, Zoé Kabila avait été destitué de son poste de gouverneur le 6 mai dernier par les députés, notamment pour mégestion.
Marcelo Mfumu