Sesanga déplore le rythme "nonchalant" de la session de mars : "2023 de plus en plus incertain"

Mardi 11 mai 2021 - 12:01
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Le député national Delly Sesanga est monté au créneau ce mardi 11 mai 2021 pour fustiger le rythme qu'il qualifie de nonchalant avec lequel se déroule la session ordinaire de mars à l'assemblée nationale de la République démocratique du Congo. 

Face à cette situation, l'élu de Luiza dans la province du Kasaï-Central emet des doutes sur la possibilité de terminer l'étude de la proposition de loi portant organisation et fonctionnement de la CENI ainsi que la mise en place de ses animateurs. 

"Au rythme nonchalant où se déroule la session de mars 2021, la réforme électorale de plus en plus compromise par manque de volonté politique. Sur les 34 jours restants, il devient illusoire de penser terminer la loi CENI et procéder à sa mise en place. 2023 de plus en plus incertain", a déploré Delly Sesanga.

Pour rappel, le président de l'assemblée nationale Christophe Mboso N'kodia avait annoncé, dans son discours d'ouverture de la session ordinaire de mars, que les matières liées aux questions électorales seront prioritaires.

Ainsi, l'Assemblée nationale avait déclaré recevable le 21 avril dernier, la proposition de loi modifiant et complétant la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), du député national Christophe Lutundula.

Cette proposition de loi devait passer à la commission Politique Administrative et Judirique (PAJ) de la chambre basse du Parlement pour une étude approfondie.

De son côté, le président sortant de la CENI, Corneille Nangaa avait, lors de la présentation du rapport annuel du processus électoral 2019-2020 le 6 avril de l'année en cours à l'assemblée nationale, formulé une série de recommandations sur la réforme électorale en RDC, notamment le vote des congolais résidant à l'étranger aux fins de leur permettre d'exercer leurs droits civiques.

En outre, Corneille Nangaa avait affirmé qu'il est possible d'organiser les élections générales en 2023 avec ou sans réformes. Pour y parvenir, il avait précisé qu'il fallait que toutes les parties prenantes prennent leurs responsabilités afin que les choses puissent avancer.

Jephté Kitsita