Bukanga Lonzo : Une ONG accuse l'IGF de violer le principe de confidentialité en "publiant les conclusions de ses enquêtes"

Jeudi 20 mai 2021 - 08:51
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L''Inspection Générale des Finances (IGF) devrait se limiter à préparer son rapport sur le dossier Bukanga Lonzo et l’envoyer à qui de droit au lieu de mettre sur la place publique les conclusions de ses enquêtes. 

C’est ce qu’a dénoncé le mercredi 19 mai 2021 une Organisation non Gouvernementale de défense des Droits de l’Homme basée au Maniema dénommée Haki Zabinadamu Maniema (HBM) par l'entremise de son président Raphaël Upelele Lokenga.

« L’IGF est en train de violer le principe sacro-saint de confidentialité d’un procès au niveau pré-juridictionnel, au niveau préparatoire. Vous savez que l’IGF devrait se limiter juste à faire son rapport et envoyer au parquet », a-t-il ajouté.

Et au responsable de cette structure citoyenne de renchérir : « Même au niveau du parquet, l’instruction continue à être secrète jusqu’à ce que le dossier doit être transféré au niveau du tribunal ou de la cour. C’est au niveau de la cour et/ou du tribunal où la publicité commence ».

Pour lui, ni l’Inspection Générale des Finances encore moins le parquet n’est autorisé à divulguer les éléments du rapport qui ne sont que des allégations non confrontées par la personne citée jouissant de la présomption d’innocence. 

Pour rappel, le sénateur Augustin Matata Ponyo, cité dans le dossier Bukanga Lonzo, a, dans son discours prononcé devant ses collègues le 14 mai dernier, dénoncé ce « manquement ».

« L’IGF nous a transmis une synthèse de son rapport d’enquête. La synthèse qui nous a été transmise compte au total 10 pages, alors que le rapport entier qui a servi de sources d’informations à un réseau des journalistes comprend 18 pages, hormis les annexes [...] Donc, l’IGF a préféré remettre le rapport aux journalistes et non pas à la personne incriminée. Et pour votre information, il n’y a pas eu de séances de contradiction entre l’équipe de l’IGF et l’incriminé, ce qui est contraire aux règles élémentaires d’audit », avait regretté l'ancien premier ministre de la République Démocratique du Congo Augustin Matata Ponyo. 

 
Morisho Tambwe, à Kindu