L'ex-premier ministre, Augustin Matata Ponyo, accepte la décision du Sénat de rejeter la demande de levée de ses immunités, formulée par le procureur général près la Cour constitutionnelle.
Intervenant à la même plénière de ce mardi 15 juin 2021 à la chambre haute du Parlement, Matata Ponyo a affirmé que cette décision rend hommage à la vérité des faits.
"Après examen et vote, la plénière a décidé de ne pas lever mes immunités. En tant que partisan de la bonne gouvernance et de leadership de qualité, j’accepte cette décision qui rend hommage à la vérité des faits. J’appréhende le résultat de ce vote, comme une bonne volonté de vouloir voir la vérité triompher sur ce dossier", a-t-il déclaré.
Pour lui, le fait de dire non aux poursuites contre sa personne est un droit pour les sénateurs et sénatrices.
"Il faut reconnaître qu'en démocratie que c'est un droit pour les sénateurs et les sénatrices de dire non à la levée des immunités ou aux poursuites judiciaires, telle que demandée par le procureur général. C'est de votre (sénateurs) droit. C'est notamment pour préserver et soutenir la vérité, il est crucial de le souligner surtout lorsque les réseaux sociaux ont été instrumentalisés dans l'objectif de travestir la vérité et tromper l'opinion voire désorienter les débats de celui-ci au Sénat", a soutenu l'ancien premier ministre de la RDC.
Par ailleurs, il a remercié le bureau du Sénat pour, a-t-il souligné, avoir pris des dispositions utiles en vue de la gestion transparente de son dossier au niveau de cette chambre du Parlement congolais.
"Je remercie le bureau du Sénat, particulièrement son président qui a pris des dispositions utiles pour la gestion transparente de ce dossier car, dit-on, la bonne gouvernance est synonyme de transparence, de responsabilité et de respect des lois", a dit Matata Ponyo.
Pour rappel, le procureur général près la Cour constitutionnelle avait saisi, en mai dernier, la chambre haute du Parlement pour solliciter la levée des immunités des sénateurs Matata Ponyo et Ida Kalonji, cités dans le présumé détournement des fonds alloués au parc agro-industriel Bukanga Lonzo.
Prince Mayiro