La représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU en RDC Bintou Keita a lancé la sonnette d'alarme sur les conséquences potentiellement dangereuses qui pourront découdre du débat sur la nationalité en marge des élections de 2023.
Déclaration faite par Bintou Keita le mercredi 7 juillet 2021 dans son intervention lors de la réunion du conseil de sécurité de l'ONU.
La cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) a profité de cette occasion pour encourager notamment les responsabilités des institutions de la République démocratique du Congo de travailler de manière à rassurer le pays sur l'organisation des élections crédibles.
"J'encourage les responsables des institutions, formations politiques et responsables de la société civile concernés, à travailler ensemble pour rassurer le pays sur l'organisation crédible et indépendante du processus électoral de 2023. Je souligne également la nécessité d'organiser des élections inclusives et apaisées, en prenant garde aux conséquences potentiellement dangereuses d'un débat clivant sur la nationalité", a déclaré Bintou Keita.
En outre, la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU a plaidé pour la mise en œuvre du plan d'action du gouvernement Sama Lukonde, tout en soulignant que c'est l'objet de ses bons offices.
Pour rappel, la proposition de loi de Noël Tshiani sur la congolité sera, sauf changement de dernière minute, déposée ce jeudi au Palais du Peuple. Le député national Nsingi Pululu a décidé de porter cette proposition de loi qui verrouille l'accès à la magistrature suprême. Seuls les Congolais nés de père et de mère pourront accéder à la présidence d'après ladite proposition.
Depuis cette annonce, plusieurs cadres du parti de Moïse Katumbi, Ensemble pour la République, sont déjà montés au créneau pour dénoncer une démarche tendant à écarter l'ancien gouverneur de l'ex-province du Katanga dans la course à la présidentielle de 2023.
Jephté Kitsita