Le point 5 du récent communiqué des confessions religieuses faisant allusion à une alternance démocratique lors de prochaines joutes électorales, fait des vagues dans l'opinion.
Dans le milieu du pouvoir, l'on fustige cette position traduisant la partialité dans le chef des pères spirituels.
Au cours d'une interview accordée ce lundi 26 juillet 2021 à 7SUR7.CD, le porte-parole de l'Église du Christ au Congo (ECC), Éric Nsenga, appelle les uns et les autres à l'apaisement d'autant plus que le concept « alternance » ne consacre nullement la violation de la Constitution.
Pour dissiper toute confusion, il a expliqué que dans le système constitutionnel congolais, les élections sont générales et ont pour objectif de renouveler la volonté du souverain primaire dans le choix des animateurs des institutions en vue de garantir la légitimité de celles-ci.
À en croire le porte-parole de l'ECC, même dans l'hypothèse du renouvellement du mandat d'un chef de l'État en fonction, l'alternance démocratique lui permet de renouveler la majorité parlementaire.
« D'où, il [le chef de l'État ndlr] peut améliorer les mécanismes de la réalisation de son mandat. Le système politique congolais est parlementaire mixte (semi-présidentiel) », a affirmé E. Nsenga.
Il estime « plutôt qu'il est impérieux que chacun contribue à la réalisation des élections crédibles en 2023, en lieu et place d'agiter l'opinion ».
Dans leur communiqué relatif à la désignation de leurs délégués à la CENI rendu public le vendredi dernier, les confessions religieuses ont stipulé ce qui suit au point 5 : « Au regard de ce qui précède, nous reaffirmons notre détermination à ne pas céder à toute tentative de perturbation du présent processus électoral qui, doit obligatoirement inaugurer une nouvelle ère des élections mieux organisées pour l'alternance démocratique en 2023� ».
Merveil Molo