L'Alliance Internationale des Femmes Avocates (AIFA) section RDC et Cameroun organise une formation de 2 jours, soit du 12 au 13 Août 2021 à l'intention de 130 avocats congolais et camerounais à Kinshasa sur le droit OHADA, le droit électoral et le management d'un cabinet d'avocats.
Cette formation vise une remise à niveau des avocates des différentes juridictions sur les questions de l'heure, d'après la présidente de l'AIFA-RDC Joëlle Kone Matadi Wamba.
"L'objectif ce que les gens, avocats, les praticiens du droit puissent se former sur des questions d'actualités, sur les questions qui touchent à la vie des juristes chaque jour. Le droit OHADA est d'actualité parce qu'il couvre plus d'une vingtaine de pays d'Afrique. Nous avons également le management d'un cabinet d'avocats, ça c'est pour tout le monde. À l'ère du numérique, il est important de s'adapter avec Covid à la gestion actuelle des institutions, et les cabinets doivent se mettre à un niveau de haute technologie pour que le travail puisse se faire suivant les normes actuelles. Voir avec les réalités actuelles comment on peut réorganiser nos cabinets pour se mettre à niveau suivant les autres cultures également", a-t-elle indiqué.
Marie-José Ifoku, présidente de l'Alliance Nationale des Élites du Congo (ANC) a convié les femmes avocates à s'intéresser à la politique pour y apporter une touche légale.
"Moi je voudrai tout simplement vous encourager de nous rejoindre dans cet arène parce que lorsque j'ai quitté le métier de privé et que je me suis engagée dans la gestion de la chose publique, la grande différence que j'ai constatée, hormis le management classique, c'était les textes juridiques. Pour gérer la chose publique, il faut la connaissance justement des textes légaux et je crois que vous êtes bien placées. Ne perdez pas trop votre temps dans le privé, venez nous rejoindre dans ce combat politique parce que c'est là que se construit notre avenir et c'est là que la femme a un grand rôle à jouer", a-t-elle déclaré.
Le professeur Dieudonné Kaluba Dibua président du Conseil Supérieur de la Magistrature qui a ouvert ces travaux a salué l'initiative tout en invitant les avocates à élargir leur connaissance à d'autres domaines en plus de ceux prévus par ladite formation.
"Lorsqu'on parle de la formation et surtout de la formation de l'avocate, je suis immédiatement preneur. Comme président actuellement du conseil supérieur de la magistrature, je considère également qu'un juge qui ne connaît pas le droit ne devrait pas être un juge, c'est un bandit. Le banditisme consiste à ignorer les règles mais à être positionné par la société pour les appliquer. Et lorsque l'AIFA-RDC, AIFA Cameroun font une alliance internationale des femmes avocates pour une formation continue, le conseil supérieur de la magistrature les appuie... J'encourage les femmes avocates à se former massivement non seulement dans les domaines que j'ai vus inscrit sur les thèmes. Mais j'aimerai aussi que les femmes avocates s'inscrivent sur des thèmes comme les contentieux constitutionnels, électoraux..." a-t-il insisté.
Il sied de noter que cette formation de 2 jours à l'intention des femmes avocates est aussi élargie aux hommes. Elle sera sanctionnée le vendredi 13 août par la remise des brevets aux participants.
L'Alliance Internationale des Femmes Avocates est une organisation internationale non gouvernementale sans but lucratif. Elle vise la promotion des femmes dans la profession d’avocat.
Christel Insiwe