Des acteurs politiques, judiciaires et de la société civile ont validé une feuille de route pour l’éradication de l’apatridie dans trois provinces de l’espace Kasaï, à savoir le Kasaï-Central, Kasaï-Orientale et le Kasaï à l’horizon 2024.
Cette validation ressort d'un atelier de travail organisé par le Comité Technique Interinstitutionnel de Lutte contre l’Apatridie (CTLA), grâce à l'appui du Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR), auquel les acteurs précités ont participé durant trois jours à Kananga, au Kasaï-Central.
Au cours de son adresse en marge de la clôture de cette formation, Aly Mahamat, chef de la sous-délégation de HCR au Kasaï, a souligné que quatre domaines prioritaires ont été identifiés dans cette feuille de route. Il s'agit de :
- Plaider pour une appropriation politique et budgétaire de la lutte contre l'apatridie ;
- Améliorer la gouvernance des services publics d'état civil à travers, entre autres, l'enregistrement des naissances, l'octroi des documents susceptibles d'attester de la nationalité, le soutien aux services de l'État civil ;
- Assurer une meilleure gestion de la population à travers la délivrance des documents d'identité, l'identification des apatrides, l'amélioration des services et les conditions de travail des agents attachés à ces services ;
- Promouvoir une éducation et une communication devant changer des comportements sur l'importance des documents attestant l'identité
juridique.
De son côté, Jean-Raphaël Liema, coordonateur du projet et directeur de la chancellerie au ministère de la justice, appelle à l'implication de tous pour éradiquer ce fléau, vu ses nombreuses conséquences.
Il convient de noter qu’un apatride est toute personne dépourvue de nationalité et qui ne bénéficie de la protection d’aucun État. Par cette note, le HCR estime qu’il y a des millions d’apatrides dans le monde dont environ un tiers sont des enfants.
Alain Saveur Makoba, à Kananga