Interpellation de Patient Ligodi : La presse internationale menace de décréter un embargo sur les activités étatiques 

Mercredi 15 septembre 2021 - 15:58
Image
7sur7

À travers un communiqué parvenu à la Rédaction de 7SUR7.CD ce mercredi 15 septembre 2021, les correspondants Congolais de la presse internationale disent avoir suivi "avec horreur" l'interpellation "musclée et sauvage" de leur confrère Patient Ligodi, correspondant de Radio France Internationale (RFI), pendant qu'il couvrait la manifestation de l'opposition.

D'après eux, le directeur général du média en ligne Actualite.cd s'est pris des coups et ses bourreaux se sont assis sur lui dans la voiture. 

Ils ajoutent que d'autres journalistes de la presse internationale ont subi les mêmes violences gratuites sans être filmés. 

"Cette brutalité sur un journaliste est un message négatif contraire à l'État de droit prôné par le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo", lit-on dans ce communiqué signé par Bienvenu-Marie Bakumanya, porte-parole des correspondants Congolais de la presse internationale.

Ces correspondants de la presse internationale demandent, pour ce faire, avec "insistance" que les policiers auteurs de ces brutalités soient arrêtés et poursuivis. Cela, affirment-ils, pour démontrer que le gouvernement de la République se désolidarise de cet acte. 

"Avec la même insistance, nous demandons aussi que son chef hiérarchique direct, considéré par nous comme donneur d'ordre, soit également poursuivi par la justice militaire", déclarent-ils. 

Par ailleurs, ils se proposent de décider d'un embargo sur les activités étatiques s'ils constatent que l'ordre venait du gouvernement. "Aucun narratif, aucun discours ne peut justifier cette barbarie sur un journaliste Congolais", concluent ces professionnels des médias.

Pour rappel, le journaliste  Patient Ligodi a été interpellé puis relâché par la police, ce mercredi, dans le district de la Tshangu à Kinshasa, lors de la marche organisée par la coalition LAMUKA dirigée par le tandem Fayulu-Muzito contre la politisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). 

Prince Mayiro