Les récurrentes attaques armées dont les ADF sont accusés d'être auteurs à proximité de Butembo (Nord-Kivu) inquiètent.
Pour la coordination urbaine de la société civile, les récentes incursions en chefferie de Bashu où des civils ont été tués sont à prendre au sérieux, car elles laissent planer une forte menace sur la ville et sur toute la région.
Face à cette crainte, les forces vives appellent la population bubolaise à la cohésion. Elles l'encouragent également à développer des stratégies de légitime défense dans le respect de la loi.
« Les massacres s'étendent de plus en plus dans tous les secteurs et chefferies du territoire de Beni et s'approchent progressivement de Butembo. Le génocidaire de notre communauté est très agressif, rusé et reste déterminé à utiliser tous les moyens à sa disposition. La coordination invite la population à rester mobilisée pour une légitime défense en respect des textes légaux », disent-elles à travers un message de compassions aux victimes de l'insécurité à Beni, publié le vendredi 17 septembre dernier.
Par ailleurs, la société civile appelle à une journée de deuil sur toute la ville le lundi 20 septembre prochain en vue de compatir aux populations des régions affectées par les massacres.
« La coordination urbaine de la société civile invite tous ses organisations membres et la population à se joindre à la douleur de nos compatriotes à travers des actions de solidarité. Voilà pourquoi, elle demande d'observer une journée de deuil le lundi 20 septembre », lit-on dans le même document.
Depuis le début des massacres dans le grand Nord-Kivu en octobre 2014, la ville de Butembo, distante de celle de Beni de 54 kms et immédiatement voisine au territoire de Beni, n'a jamais enregistrée d'attaques ADF.
Cependant, le mercredi 15 septembre 2021 vers 23h, une fusillade a coûté la vie à 5 civils et près d'une dizaine de maisons incendiées à Muthendero, à une vingtaine de Kilomètres. Même si plusieurs sources écartent la piste ADF dans cette incursion, les citoyens sont très dubitatifs par rapport à leur sécurité et demandent aux autorités de l'état de siège de prendre des mesures courageuses pour les protéger.
Isaac Kisatiro, à Butembo