Le Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) section de Butembo, au Nord-Kivu, menace de ne pas réprendre le chemin de l'école le 04 octobre prochain. Ces enseignants conditionnent la reprise des activités scolaires par la libération de leurs collègues detenus à Goma ainsi que la relève « immédiate » du directeur provincial de la division de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Techniques (EPST) Nord-Kivu II.
Lors d'une assemblée générale extraordinaire ténue au siège du SYECO section de Butembo le vendredi 17 septembre dernier, les enseignants ont dénoncé l'humiliation dont ils ont été victimes de la part du directeur provincial de l'EPST Nord-Kivu II, Adaku Dawa Yose.
Ce syndicat l'accuse d'avoir détourné des thermo-flashs destinés à la lutte contre la Covid-19 dans les écoles. Mais aussi, d'avoir donné l'ordre d'arrêter, au niveau de l'auditorat militaire du Nord-Kivu, le secrétaire permanent du SYECO - Butembo, Irénée Mutumwa, ainsi que son adjoint, Kambale Mughaso Benito.
« Nous avons parlé de l'emprisonnement de nos camarades Irénée Mutumwa et ses collègues. [...] Dans l'assemblée, les enseignants décident ce qui suit : il n'y aura pas rentrée scolaire le 04 octobre 2021 si tous les enseignants ne sont pas mis dans leur droit, c'est-à-dire être payé un avec salaire décent. Nous venons de décider que les chefs d'établissement suspendus soient remis dans leurs fonctions. Nous demandons le relèvement immédiat du Proved et de son collaborateur Sudi Katameya qui a humilié l'enseignement au Nord-Kivu II », a déclaré Edizon Kabwana, conseiller technique de ce syndicat.
La prochaine rentrée scolaire est prévue en date du 04 octobre 2021 sur l'ensemble du territoire national. Pour le moment, il nous est encore difficile d'entrer en contact avec la personne accusée pour sa version des faits.
C'est depuis le début du mois de septembre que deux des membres influents du SYECO section de Butembo sont détenus à Goma, dans le chef-lieu du Nord-Kivu. Ils sont accusés par le directeur provincial de l'EPST Nord-Kivu II de « diffamation ».
Joël Kaseso, à Butembo