RDC : Le RENADEF lance un appel à l'appui de ses stratégies contre les violences sexuelles basées sur le genre

Samedi 25 septembre 2021 - 09:13
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La coordonnatrice du Réseau des ONG pour le Développement de la Femme (RENADEF) Marie Nyombo Zaina a, au cours, d'un point de presse coanimé avec le coordonnateur de la Clinique Juridique Centre d'Expertise en Droits Humains et en Criminologie (CEDUC) le vendredi 24 septembre 2021 à Kinshasa, plaidé pour l'appui aux actions menées par sa plateforme en faveur de la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre (VSBG) dans 10 provinces de la RDC.

Le RENADEF sollicite l'aide du gouvernement Congolais à côté du Fonds Mondial destiné aux VSBG l'un de ses  partenaires qui célèbre ses 20 ans ce jour.

"Il faut la contribution de notre pays par rapport à la santé. Pendant que le pays a souscrit à des lois, à des engagements de pouvoir mettre à la santé 15% de son budget, mais ce n'est jamais sorti. Hors, nous avons un pays malade qui va produire ? Qui va être politicien ? A ce moment, nous devons travailler pour mobiliser le budget. Mai aussi continuer à suivre ce que le partenaire amène", a-t-elle indiqué. 

Relevant quelques stratégies mises en  place par le RENADEF pour contrer les VSBG, Marie Nyombo Zaina a aussi évoqué les catégories des personnes ciblées notamment les jeunes femmes, les adolescents, les professionnels de sexe et les transgenres.

"Parmi les stratégies, nous avons l'une des plus grandes stratégies c'est les cliniques juridiques qui sont implantées à travers les provinces d'intervention et au sein de ses cliniques, nous avons un paquet complet d'interventions autour. Nous avons l'accompagnement psychologique où les psychologues sont là pour écouter, faire ce que nous appelons canceline et orienter les victimes pour une forme de prise en charge soit sanitaire, soit juridique ou judiciaire. Nous avons autour de ces services, l'accompagnement juridique là ce sont les avocats qui sont installés dans ces cliniques juridiques qui font ce travail d'écouter les victimes et de voir si la victime a besoin à ce que son cas puisse être accompagné au niveau des juridictions compétentes", a-t-elle fait savoir.

À côté de ces stratégies, elle note aussi le réseau des parajuristes formés dans la sensibilisation des communautés sur les cas des droits humains et des violences sexuelles et l'orientation vers les formations sanitaires, mais aussi le réseau des paires éducateurs formés dans la sensibilisation des homosexuels, les sensibilisations à travers les radios communautaires dans les provinces cibles.

Me Serge Tamundele, coordonnateur de la clinique juridique Centre d'expertise en droits humains et en criminologie (CEDUC), a de son côté, noté quelques difficultés rencontrées dans les cliniques juridiques couvrant 36 zones de santé et travaillant en collaboration avec la police.

"Vous comprendrez avec moi aujourd'hui que la ville de Kinshasa c'est une grande ville et à la répartition des zones de santé, je parle dans le cadre du Fonds Mondial, donc on arrive à avoir à accueillir beaucoup de cas pendant qu'on n'est pas capable de rendre service à ces cas là, à cause des ressources qui sont limitées et par rapport à cette subvention du Fonds Mondial par exemple, on atteint par trimestre 10 cas et ou 20 cas. Pendant qu'on est au-delà de ces cas là, vous voyez que quelqu'un qui vient pour le service et qui ne reçoit pas ça, ne bénéficie pas. On crée encore un autre cas de problème de supplément. Nous avons le problème de continuité de service", a-t-il fait remarquer

Le RENADEF a aussi fait savoir lors de ce point de presse que 90% de cas accueillis dans les cliniques juridiques sont des jeunes filles. Cette plateforme d'organisations de la société civile dit avoir répertorié 3685 cas de violences confondues depuis 2009 dont 1500 violences sexuelles dans 5 provinces de la RDC notamment le Nord et Sud Kivu, et le Maniema.
 
Christel Insiwe