Nord-Kivu : Des ex-rebelles réaffirment à Tommy Tambwe leur volonté de s'engager au processus DDRC-S

Jeudi 14 octobre 2021 - 15:26
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Photo : Droit tiers

Le coordonnateur national du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (DDRC-S), qui séjourne à Goma au Nord-Kivu depuis le lundi 11 octobre 2021, a échangé, le mercredi 13 octobre dernier avec des représentants des miliciens qui se sont jusque-là rendus, au sujet de leur désengagement total à combattre la République.

Emmanuel Tommy Tambwe Ushindi a alors réitéré la volonté du président Tshisekedi de voir tous les Congolais participer à la pacification de l'Est, brandissant par ailleurs la menace de traquer toutes les milices qui s'obstineront.

À l'issue de discussions, Désiré Ngabo, porte-parole des groupes armés déjà rendus, a exprimé leur satisfaction. Il promet qu'ils s'investiront pour que leurs compagnons d'armes puissent également se rendre.

« Il nous a parlé de son programme. Nous avons été satisfaits et nous sommes engagés pour que nous puissions répondre à l'appel du chef de l'Etat. Nous nous sommes déjà rendus mais certains de nos éléments sont encore sur le terrain. Nous allons tous les appeler pour qu'ils puissent tous se rendre », a-t-il dit à la presse.

Tommy Tambwe est au Nord-Kivu pour lancer de manière effective les opérations du programme DDRC-S, même s'il a prévenu que sa présence dans la contrée ne sonnera pas directement la fin de l'insécurité. Cependant, il a promis écouter les différentes couches sociales pour qu'elles disent ce qu'elles attendent de ce programme au Nord-Kivu.

Mais déjà, plus d'un mois plus tôt, dans une déclaration conjointe du 6 septembre 2021, les forces vives du Nord et du Sud Kivu ont jeté un discrédit à sa personne, remettant en cause sa crédibilité.

Pour elles, « des faits historiques renseignent sur sa participation active et avérée dans les mouvements rebelles du RCD/Goma, M23 et de l'ALEC qui ont déstabilisé l'Est de la République démocratique du Congo et dont les dégâts humains et matériels restent frais et visibles à travers plusieurs entités. En tant que tel, il est lui-même concerné par ce programme, c'est-à-dire dire qu'il doit aussi être démobilisé, désarmé puis conscientisé en matière de bonne citoyenneté ».

Malgré cette alerte associée à nombreuses autres, le chef de l'Etat n'est jamais revenu à son ordonnance.

Isaac Kisatiro, à Butembo