Grève des enseignants : Le SYECO saisit Bahati  

Mardi 26 octobre 2021 - 08:34
Image
Photos droits tiers

Après l’envahissement du Palais du peuple par les élèves vendredi dernier, c’était au tour des enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) de prendre d'assaut le siège du Parlement congolais le lundi 25 octobre 2021.

Ces professionnels de la craie ont été reçus par le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, auprès de qui ils ont remis un mémo qui reprend leurs revendications sur le plan  administratif et financier.

« Le mémorandum qui est remis entre les mains de l’honorable président du Sénat comprend des revendications sur le plan administratif et financier. Sur le plan administratif, il y a la question récurrente de la désactivation irrégulière des écoles. C’est une véritable entrave à la gratuité de l’enseignement. Tous ces enseignants ne touchent plus aucun rond depuis le mois de juillet et nous pensons qu’il faut absolument que ces enseignants soient réactivés. Ça c’est parmi les propositions que nous avons faites. Il y a la question de nouvelles unités, il y a la question de la discrimination syndicale. C’est-à-dire, il y a des syndicats qu’on met de côté et on privilégie les syndicats qu’on commande au pas. Nous pensons que tout ça doit cesser pour une République qui veut se développer », a dit Jean-Bosco Puna, porte-parole de cette délégation du SYECO, à la fin des échanges.

Ils ont également exposé au speaker de la Chambre Haute du Parlement la question de la différence de salaire entre certains de leurs collègues des provinces avec ceux de Kinshasa.

« Sur le volet financier, nous sommes revenus ici pour parler des différentes promesses que le gouvernement a faites aux enseignants. Entre autre, il y a la question relative au barème salarial de Bibwa. Ce barème n’est pas toujours respecté. Sinon, en principe l’enseignant devrait à ce jour toucher déjà 800.000 francs congolais (400 USD, ndlr). Mais aujourd’hui, nous savons tous que l’enseignant touche 190.000 FC ( 95 USD, ndlr). Je prends le talon, celui qui est dans l’arrière pays. Nous pensons qu’on ne peut pas continuer à gérer les enseignants de cette manière là. Il faut absolument que nous allions vers ce pallier pour que nous ayons une éducation publique de qualité. Parce que la gratuité doit avoir un contenu », a poursuivi le porte-parole.

Le président du Sénat a promis de faire parvenir ces doléances à qui de droit pour des réponses idoines.

Rappelons qu’une question orale avec débat reste pendante à la Chambre Haute du Parlement contre le ministre de l'EPST Tony Mwaba. Elle a été déposée par la sénatrice Francine Muyumba qui veut voir clair sur les questions liées à la grève amorcée depuis plusieurs jours par les enseignants des écoles publiques et conventionnées catholiques.

Moise Dianyishayi