L'Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) par le biais de son directeur scientifique, annonce une « imminente éruption interne » du volcan Nyamulagira situé dans la chaine des Virunga, en province du Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce mercredi 17 novembre 2021, Kasereka Mahinda Célestin, directeur scientifique de l'OVG, affirme que ce constat a été fait après un survol effectué sur place ainsi que des études des vulcanologues qui ont permis de détecter des magmas à un niveau « superficiel » mais qui ne présentent aucun danger sur la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
« Il y a une activité dans le cratère de Nyamulagira et le niveau des magmas est superficiel. Donc, ça peut entrer en éruption, comme ça peut aussi avorter. S'il y a éruption, ça sera une interne car il y a deux sortes d'éruption : externe et interne, donc ça reste dans le cratère. Alors nous avons parlé d'une éruption éventuelle dans le cratère de Nyamulagira qui sera interne et cela n'a aucun rapport avec la ville de Goma. Jamais et en aucun cas les coulées de lave de Nyamulagira n'arriveront à Goma, le volcan Nyiragongo constitue un bouclier », a déclaré Kasereka Mahinda à 7SUR7.CD.
Le Directeur Général de l'OVG, qui séjourne à Kinshasa joue aussi la carte de l'apaisement après un tollé sur la toile faisant état d'une menace qui pèse sur la ville volcanique de Goma, secouée par une soudaine éruption du volcan Nyiragongo au mois de mai dernier. La coulée de lave s'était arrêtée aux faubourgs de la ville touristique.
« Dans notre bulletin nous avons parlé d'une activité concentrée dans le cratère, ce n'est pas un acte à paniquer la population car c'est la vie normale d'un volcan », rassure Adalbert Muhindo, Directeur Général de l'OVG, joint par 7SUR7.CD.
La ville de Goma ne s'est pas encore totalement remise des blessures de l'éruption du Nyiragongo survenue le 22 mai 2021. Des fissures provoquées par les séismes qui ont suivi l'éruption sont toujours visibles et les victimes qui ont vu leurs maisons être consumées par la lave vivent toujours dans de conditions difficiles dans des abris de fortune et abris provisoires construits par le gouvernement Congolais.
Glody Murhabazi, à Goma