Lutte contre la corruption en RDC : La volonté politique manifeste du chef de l'État et les actions de l'IGF n'ont pas existé avant (Prof Luzolo Bambi)

Jeudi 9 décembre 2021 - 15:50
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7sursept

Intervenant ce jeudi 9 décembre 2021 lors d'une conférence-débat organisée au siège de l'ambassade de Belgique à Kinshasa à l'occasion de la Journée Internationale de Lutte contre la Corruption, le professeur Luzolo Bambi a insisté sur le rôle important que doit jouer la justice dans cette lutte.

Pour lui, la Justice est le dernier rempart dans une démocratie et un État qui se veut de droit. C'est ainsi que le professeur Luzolo Bambi a appelé la Justice de la République démocratique du Congo à mener une lutte acharnée contre la corruption au pays de Patrice Emery Lumumba.

"Dans un État de droit, dans une démocratie, le dernier rempart, le gardien de la maison, le gardien de toutes les libertés c'est le juge. Donc, c'est la justice. Quel est l'impact de la corruption et qu'est-ce que la Justice mène comme lutte là-dessus. Si on veut l'évaluer, on constatera très peu de cas", a-t-il déclaré.

Dans la foulée, cet ancien ministre de la Justice a salué la volonté politique du chef de l'État et les actions de l'IGF pour combattre la corruption. 

"Il y a quand-même une avancée parce que la volonté politique manifeste du chef de l'État, les actions de l'Inspection Générale des Finances n'ont pas existé avant, notons-le quand-même. Ces actions n'ont pas existé avant, ces actions existent aujourd'hui", a-t-il renchéri. 

Le professeur Luzolo Bambi demeure convaincu qu'avec notamment la volonté politique du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la lutte contre la corruption peut produire des résultats positifs en RDC.

"Faut-il désespérer ? Je dis non. Je pense qu'avec la volonté politique du président [Félix Tshisekedi ndlr], je pense qu'avec les institutions que nous avons, nous pouvons dire aujourd'hui, qu'il y a une sorte de réveil. Il y a un éveil, il y a un sentiment de réveil du politique et du peuple congolais (...) C'est ce sentiment là qui m'amène à la note d'espoir que la corruption est difficile dans notre pays mais ce n'est pas une fatalité. Nous pouvons combattre la corruption et récupérer les 15 milliards $", conclut le professeur Luzolo Bambi.

Signalons par ailleurs que cette conférence-débat s'est déroulée en présence de plusieurs autorités dont l'inspecteur général des finances chef de service Jules Alingete Key, qui était parmi les intervenants. Dans son mot, l'IGF a mis un accent particulier sur la nécessité d'impliquer tout le monde dans la lutte contre la corruption. 

Jephté Kitsita