Procès Rossy Mukendi : "Ce régime UDPS ne sera pas béni aussi longtemps qu'il accumulera des condamnations judiciaires fantaisistes", (Me Arlette Odia)

Mardi 11 janvier 2022 - 09:12
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7SUR7.CD

Les réactions continuent de tomber après le dénouement du Procès Rossy Mukendi, activiste pro-démocratie, décédé par balle il y a plus de 3 ans alors qu'il participait à une marche du CLC à Lemba (Kinshasa) contre un présumé 3ème mandat de l'ex-président Joseph Kabila.

Des lourdes peines ont été retenues notamment contre la commissaire supérieure de la Police, Carine Lokeso. Si cette décision de la Justice militaire est saluée par certains Congolais, d'autres par contre, y compris certaines organisations politique et de la société civile, ne voient pas les choses de la même manière.

C'est le cas du Collectif pour le Développement et l'Unité du Congo (CDUC). Dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce mardi 11 janvier 2022, son président, Maître Arlette Odia, parle d'une condamnation politisée et contre-productive. 

"Rossy Tshimanga mérite les hommages de la Nation toute entière, suivis d'une indemnisation grandiose de l'État, avec ou sans un procès, plutot qu'une condamnation politisée contre-productive. Rossy et Carine étaient tous deux au service de la Nation ce jour-là, l'un a perdu la vie, l'autre ne l'a pas ôté du tout", a indiqué la présidente du CDUC.

Dans la foulée, Me Arlette Odia affirme que la condamnation de la commissaire supérieure Carine Lokeso est une injustice.

"Condamner Carine à perpétuité pour meurtre, dans ce contexte connu de tous, n'est qu'une injustice à ciel ouvert", a-t-elle renchéri.

En outre, la présidente du CDUC soutient que ce genre de condamnation n'apportera pas de bénédiction au régime actuel.

"Ce régime UDPS ne sera pas béni aussi longtemps qu'il accumulera des condamnations judiciaires fantaisistes", conclut Me Arlette Odia, présidente du collectif pour le Développement et l'Unité du Congo.

Pour rappel, dans son arrêt rendu lundi dernier, la Cour militaire de Kinshasa-Matete a condamné Carine Lokeso à la prison à vie (servitude pénale à perpétuité) assortie de 10 ans de sûreté incompressible pour meurtre et violation des consignes. Elle a été destituée de la police. 

Cette juridiction a aussi retenu l'infraction de meurtre contre le brigadier en chef, Gérard Tokis Nkumbo. Elle lui a infligé la même sanction. En cavale, l'APJ Franco Bivuala (garde de corps de C. Lokeso) a écopé par défaut de 10 ans de prison pour violation des consignes. 

Jephté Kitsita