Kasaï : Plus de 9.000 cas des violences basées sur le genre recensés en 2021

Mercredi 9 février 2022 - 08:58
Image
Photo 7SUR7.CD

Au total, 9.455 cas des Violences basées sur le genre (VBG) ont été recensés dans la province du Kasaï en 2021.

Ces chiffres ont été dévoilés par la ministre provincial du genre, Denise Muluka Muhandji, au cours d'un point de presse qu'elle a animé le mardi 08 février 2022 à Tshikapa, chef-lieu du Kasaï. La même source précise que la majorité des victimes sont les enfants de 12 à 17 ans.

« D'après le rapport de la Division provinciale de la santé, l'on a recensé 9.455 cas avérés des violences basées sur le genre dans notre province. Les plus victimes sont les enfants de 12 à 17 ans d'âge », a révélé Denise Muluka au micro de 7SUR7.CD.

Elle renchérit que les principales causes des violences basées sur le genre au Kasaï sont entre autres la guerre, la pauvre, les conflits intercommunautaires, les us et coutumes et la discrimination politique.

Pour lutter efficacement contre ce fléau au Kasaï, Denise Muluka Muhandji, appelle à une forte mobilisation dans la communauté.

Toutefois, elle reste  convaincue que la province du Kasaï est sur la bonne voie pour réduire les cas des violences basées sur le genre et ce, grâce à un dialogue que le gouvernement avait organisé et qui avait permis d'une part, de demander pardon aux femmes pour ce qui s'était passé et d'autre part, pour encourager les femmes à sortir de leur silence pour participer à la lutte contre ces violences.

Il sied de rappeler que du 1er au 3 février 2022, un forum axé sur les stratégies de lutte contre les violences basées sur le genre dans l'espace Kasaï a réuni la ministre nationale du genre, les représentants pays du Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés et de l'UNFPA, les cinq gouverneurs des provinces de la région du Kasaï, les organisations locales qui traitent de la thématique et différents experts. À l'issue de ce forum, une feuille de route a été élaborée en vue de renforcer la lutte contre les VBG dans l'espace Kasaï.

Fabien Ngueshe, à Tshikapa