Le Réseau pour les droits de l'homme (REDHO) dénombre dans son rapport annuel de monitoring, plus de 900 personnes tuées par des rebelles d'Allied democratic forces (ADF) dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) en 2021.
Il affirme que ces tueries constituent des « crimes contre l'humanité et crime de guerre ».
Maître Muhindo Wasivinywa mentionne au même moment que ces violences meurtrières se sont couplées aux kidnappings, incendies des maisons, des véhicules, des écoles voire des structures sanitaires dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Et face à cette situation, le REDHO insiste sur « les résultats palpables » issus de la mutualisation des forces des armées Congolaise et Ougandaise au Nord-Kivu ainsi que dans l'Ituri.
« La mutualisation des forces nous la soutenons. Mais, nous voulons avoir des résultats palpables. Puisqu'ils sont là ça fait plus de trois mois, mais nous on sent pas du sérieux. Bien-sûr il y avait un peu de changement au premier mois. La population pensait qu'il y aurait une amélioration mais le constat est que, on continue à tuer au Nord-Kivu comme en Ituri », s'est désolé à la presse de Butembo le jeudi 24 février dernier, Maître Muhindo Wasivinywa.
Le REDHO déplore en outre les atrocités commises par de nombreux groupes armés locaux (Maï-Maï Mazembe, UPLC, Congo Ebebi) très actifs au Nord-Kivu aux côtés des rébellions d'Allied democratic forces (ADF) et des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
De ce fait, le Réseau pour les droits de l'homme plaide dans le même rapport pour une « enquête minutieuse » de la Cour pénale internationale (CPI) sur les massacres qui sévissent dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Joël Kaseso