Lubumbashi : La société civile alerte sur une tentative de spoliation de la concession de l'Université du CEPROMAD

Jeudi 3 mars 2022 - 07:39
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Des acteurs de la société civile du Haut-Katanga dénoncent un individu qui use du trafic d'influence pour diviser en deux la concession de l'Université du CEPROMAD afin de construire sa route privée.

Il s'agit, d'après lesdits acteurs, d'un certain Consta Mukuna, représentant de la société Sud-africaine United Scientific Pty, opérant à Lubumbashi. Il  est accusé de soudoyer les autorités judiciaires de Lubumbashi pour bafouer un contrat signé en bonne et due forme avec l'université du CEPROMAD.

Ces acteurs de la société civile locale qui ont requis l'anonymat rapportent que tout part d'un contrat que la société United scientific Pty Ltd a signé avec l'Université du CEPROMAD. La société a été représentée par son délégué à Lubumbashi, Costa Mukuna, alors que l'Université du CEPROMAD a été représentée par son recteur, le professeur Oscar Nsaman-O-Lutu.

Des sources proches du CEPROMAD rapportent que ce partenariat visait l'installation des antennes de cette société dans toutes les extensions de leur Université à travers la RDC. Du coup, sans que l'une des clauses de résiliation du contrat ne soit énervée, Costa Mukuna s'est rétracté et va demander à construire une route privée en plein milieu de la concession de l'Université du CEPROMAD à titre de compensation de 30.000 USD que sa société a avancé pour la mise en place dudit partenariat.

"Alors qu'il existe une route prévue pour accéder à sa concession, M. Costa Mukuna envisage diviser en deux la concession de l'Université du Cepromad, pour construire sa route privée. Une situation qui inquiète même les étudiants de cette université qui s'inquiètent qu'une route asphaltée puisse traverser leur établissement", ajoutent nos sources.

En effet, face au refus de la partie CEPROMAD qui a brandi les termes du contrat au représentant de la société "United scientific Pty", Costa Mukuna est accusé d'avoir fait arrêter et jetter en prison un des professeurs de cette université.  

Après avoir passé quelque jours au cachot dans des conditions difficiles, poursuivent les mêmes sources, l'officier du ministère public a accordé la liberté provisoire à ce professeur moyennant 700 USD. Une somme exorbitante qui accuse un agissement indigne de la justice dans un État qui se veut de droit, déplore la société civile.

Ces acteurs de la société civile locale appellent les autorités du pays, à tous les niveaux, à intervenir afin de rétablir dans ses droits l'Université du CEPROMAD Lubumbashi,  de préserver la vie et la quiétude du professeur arrêté.

Alphonse Muderwa

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