Le rapporteur adjoint du bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Paul Muhindo Mulemberi, estime que la médiation électorale doit être une activité à organiser avant, pendant et après les élections.
Il l'a dit au cours d'un atelier de restitution de la mission de formation des formateurs en médiation communautaire tenu ce lundi 16 mai 2022 à Kinshasa par la Commission d'Intégrité et Médiation Électorale (CIME).
"Les élections étant un domaine qui suscite beaucoup de tensions, elles doivent être inclusives et les règles du jeu connues de tous. Mais il reste cependant évident que même lorsque les règles sont connues, les élections sont transparentes, les tensions persistent toujours. Ce qui signifie qu'il est important à ce que la médiation ne puisse pas toujours être une activité qui se réalise après le problème. Mais la médiation doit s'organiser avant, pendant et après le processus électoral. Ce n'est que par cette méthode que nous pouvons facilement avoir des élections qui permettent d'amener la paix, la stabilité et la démocratie dans nos divers pays africains et au niveau mondial", a indiqué Paul Muhindo.
Il a, dans la foulée, souligné que c'est dans ce cadre que l'actuel bureau de la CENI a déposé quelques propositions de la loi organique de la CENI qui est encore au niveau de l’Assemblée nationale afin de renforcer le rôle des différent cadres de concertation électorale.
"La CENI, dans la nouvelle loi organique, accorde beaucoup d'importance aux cadres de concertation en vue des échanges entre parties prenantes pour discuter des questions liées aux élections libres et démocratiques. Et dans le même cadre de la loi, le rapporteur adjoint s'occupe également des questions de panels de médiation. Nous avons soumis à l’Assemblée nationale des propositions allant dans le sens de donner plus de contenus à ces panels de médiation", a poursuivi ce membre du bureau Kadima.
Signalons que cet atelier sur la médiation des conflits internes était organisé à Kigali du 21 au 23 avril dernier dans le cadre d'un projet de renforcement de médiation de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL). Plusieurs experts de la CIME ont été formés afin de former à leur tour au niveau local.
Moïse Dianyishayi