Force régionale militaire : « J’ai exigé et obtenu que le Rwanda n’y participe pas », (Félix Tshisekedi)

Jeudi 30 juin 2022 - 21:42
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Dans son discours à l’occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo ce jeudi 30 juin 2022, le président Tshisekedi est revenu sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est du pays, notamment avec la résurgence du M23.

À ce sujet, le chef de l’État a indiqué que le processus de paix de Nairobi, initié par le président du Kenya Uhuru Kenyatta, entamé le 21 avril dernier et ayant conduit aux consultations constructives avec les groupes armés locaux, est le fruit d’une réflexion mûrie lors des Conclaves des Chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est à laquelle la RDC a adhéré récemment.

À en croire le président Tshisekedi, ces consultations s’inscrivent dans le cadre du volet politique de la mise en œuvre du Communiqué du deuxième Conclave des Chefs d’Etat en vertu du Traité d’établissement de la Communauté d’Afrique de l’Est. 

« C’est dans cette même perspective qu’il convient de placer le déploiement d’une force régionale dans la partie Est de notre pays en appui à nos forces de défense et de sécurité, composée des troupes de certains pays amis, membres de la Communauté, afin de contribuer à l’éradication définitive des violences et de l’insécurité », a-t-il fait savoir.

Dans la foulée, Félix Tshisekedi a affirmé qu’il a exigé que l’armée rwandaise ne participe pas à cette Force.

« J’ai exigé et obtenu que le Rwanda n’y participe pas, en raison de son engagement aux côtés du groupe terroriste M23 », a martelé Félix Tshisekedi.

Dans le prolongement des efforts fournis pour le renforcement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de la République, le chef de l’État a souligné qu’il a mis en place le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) pour répondre aux attentes des milliers de combattants des groupes armés congolais ayant déposé les armes. 

Dans ce cadre, il réaffirme qu’aucun « cahier de charges » portant sur l’intégration automatique dans les forces de sécurité ou sur les demandes d’amnistie pour des crimes imprescriptibles, ne sera accepté.

Jephté Kitsita